La vie m'enchaînait dans l'ocre de ses ombres.
Brûlé au noir du ciel
Mon corps entravé
Se condamnait au pied de l'hiver
Moulé au catafalque des tourments
Enterré dans l'infini passage de l'irréel
Je fus nuée
Errant sous l'enveloppe de la détresse
Chien inutile de mon âme.
Un sang damné coulait en moi
Amer
Et je n'apprenais que le trop-plein illusoire
Du verbe exploser.
Puis
En ce jour
Traverser la lucarne de mes yeux
Au bout de l'autre cœur
Au-delà de la mort
Trouver ce regard en miroir
Prêt à la vie
Et se condamner au désir inassouvi
Du baiser irréel
De l'amour fou
De ses mains fleuries
Instant noir
Illusoire ?
Edith BERTHUIT.
Juillet 2011.
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