mardi 1 mai 2018

Des pistes de réflexions...



Apprendre à nuancer...tel devrait être un des propos prioritaires de la philosophie. Car tout objet, tout événement peut être envisagé chacun sous des angles d'approche très divers.
De même (bien sûr), nul être ne peut être estimé sous un seul éclairage.
Tout est déterminé par la manière d'éclairer les choses. C'est un fait que les peintres, les photographes, les cinéastes connaissent depuis belle lurette.
S'il y a un "absolu", celui-ci est fort loin de notre entendement. Il ne s'exprime à nous qu'au travers du biais de la complexité relativiste.





Le racisme a toujours été le compagnon de route justificatif de l’expansion territoriale et culturelle européenne prédatrice, du XVIe siècle à nos jours. Quoiqu’on en dise, il entache profondément l’ « humanisme » de la civilisation occidentale.
L’humanité étant ce qu’elle est (éprise de cohérence), on peut difficilement passer son temps à jongler, à pirouetter entre deux facettes, entre deux visages, l’un humaniste et l’autre dominateur/raciste sans paraître soit, dans le cas le plus « excusable », affligé d’une nature illogique, voire schizophrénique impardonnable lorsqu’on se réclame du logos grec et de la Raison voltairienne, soit, dans le cas le moins susceptible d’être pardonné, d’une âme hypocrite et d’une mauvaise foi incommensurable.
Oui, la colonisation est le plus grand crime contre l’humanité que cette dernière ait jamais connu.
Spoliations, exterminations, déportations, esclavage, métissage forcé (imposé par des viols) ou apartheid (selon les cas, les intérêts), pillage des ressources géologiques ou biologiques qui continue encore, guerres et déstabilisations de cultures, de communautés entières, (elles aussi toujours actuelles, ainsi qu’on le constate, entre autres, en Afrique noire, notamment francophone, mais aussi en Syrie ou en Lybie), instauration de sociétés de castes coloniales n’ayant rien à envier à celle de l’Inde…vous voulez que je continue ?
Le mépris et la dépréciation du dominé sont la racine de la (précaire) bonne conscience de ceux qui écrasent, profitent.





Pour justifier ses propres exactions, que ne serait-on pas prêt à faire ! Surtout lorsqu’on se pose en donneur de leçons, en gardien du temple des Droits de l’Homme, en chantre de l’Egalité…
L’entretien d’une certaine négrophobie – sinon, d’une négrophobie certaine – par les élites françaises (gouvernementales, médiatiques et intellectuelles) persuade la masse du peuple français (et, souvent, les Africains eux-mêmes) que les indépendances africaines sont des échecs cuisants alors même que la France continue, sans le moindre état d’âme, de piller, de « pomper » les richesses naturelles de l’Afrique noire en soutenant (si ce n’est en installant) des dirigeants locaux sans scrupules qu’elle corrompt et contrôle telles des marionnettes.
Il lui est, en ce cas, fort facile de qualifier « le Noir » d’ « incapable » - nouvelle version du Noir « sous-Homme ».





L’identité coloniale est, chez l’Occident, comme une seconde nature.





Notre ressenti d’ex colonisés gêne, surtout quand il se fait discours. Il faut l’oblitérer, le détourner, que ce soit par le négationnisme, la stigmatisation des peuples dominés, écrasés ou que ce soit, depuis quelques années, au nom de la nouvelle rengaine autrement plus subtile du « métissage », paré de toutes les vertus, dans laquelle les identités des peuples non européens se trouvent à nouveau, fort opportunément, rejetées, annulées, dépassées par la mondialisation qui se présente comme « libératrice ».





Attention, je vais jeter un énorme pavé dans la mare, mais, allez, je me lance : un, deux, trois…la colonisation fut un immense crime contre l’humanité, qui devrait être jugé par un tribunal international, et RIEN ne l’excuse.





Quand les Occidentaux font la guerre, c’est une guerre.
Quand ce sont les Africains Noirs qui la font, c’est un déferlement de sauvagerie tribale.





Pauvres  gays !
Mais de quoi les plaint-on ?
De se précipiter sur les plages ou les villes du Maghreb, d’Haïti, ou d’ailleurs à la recherche de chair fraîche misérable et prête à tout pour « s’en sortir » ?
De n’avoir pas donné à leur vie d’autre but, d’autre SENS que celui de « jouir sans entraves » ?
Qu’on me pardonne, mais je ne les situe pas (du moins maintenant) dans la cohorte des « opprimés ». Le capitalisme a largement assuré leur « libération ».
L’argent, n’est-ce pas, ouvre toutes les portes, toutes les opportunités.
Evidemment, on a « étouffé », en son temps, le scandale Frédéric MITERRAND.
Les jeunes hommes dits « de couleur » ou « typés » font toujours l’objet de leurs fixations fantasmatiques. Que voulez-vous, un « sauvage », c’est, par définition, un être doué d’une certaine perfection physique et « libéré » (des contraintes judéo-chrétiennes). Du « bon sauvage » de Rousseau à la « petite pute accessible », au gigolo, dans le plus pur style Satiricon, il n’y a qu’un pas.
Le « Tiers-Monde » n’a pas de dignité, il y règne un bordel total, donc, n’est-ce pas, on ne lui enlève rien…du moins, rien de bien méchant, comparé aux autres maux qui l’affligent, le disqualifient. Et, de fait, qui aurait le culot d’y trouver quoi que ce soit à redire ?






Derrière toute différence se cache une ressemblance plus ou moins accentuée.





Ne jamais, au grand jamais, dire ou se dire « je ne suis pas dupe ». Nous le sommes toutes et tous, car nos perceptions nous trompent, nous refusent l’accès à un grand nombre de choses.





Juger les autres permet toujours de s’exonérer de ses propres fautes.





Pour beaucoup de femmes à travers le monde, la « vie de couple » s’apparente, par certains côtés, à un dressage de fauves. Le conte de La Belle et la Bête est, à ce propos, lourd de sens.





Saluons les contes et les proverbes ! Ils viennent de la nuit des temps. Et ils en disent singulièrement long sur la nature humaine.





La femme et l’homme. Bien sûr, qu’ils ont besoin l’un de l’autre. C’est pourquoi je pense que la question qui, des deux sexes, a fabriqué l’être humain dans sa dimension culturelle puis civilisationnelle unique ? ne trouvera jamais de réponse, parce que c’est une fausse question. Les fausses et mauvaises questions sont toujours condamnées à tourner sur elles-mêmes et à ne jamais offrir de réponses vraiment satisfaisantes.





La plus belle conquête de l’Homme, à mon sens, n’est ni le cheval, ni la Lune, mais bel et bien l’humilité. C’est aussi la plus difficile.





D’où vient le conservatisme ?
De la peur, dans bon nombre de cas (peur consécutive à une pression sociale lourde, peur de l’inconnu, du bouleversement, du désordre sans loi qui expose toujours aux excès, aux déchaînements de violence, de la déstabilisation des croyances et/ou des certitudes, de perdre des privilèges, des acquis et des points de repère, terreur du Temps qui passe…). Mais aussi, tout bêtement, de la paresse d’esprit ou du goût réel des habitudes, de la routine (un phénomène que la fatigue due à une maladie ou au grand âge contribue à accentuer de manière patente).





Malgré leur rigidité d’esprit souvent extrême en certains domaines (conscience de caste et/ou de position sociale, comportement attendu de la femme, attachement poussé au plus haut point à la famille endogame), les Indiens se moquent, en dernier ressort, de tout, et c’est logique : pourquoi se préoccuper d’une réalité qui, dans le fond du fond, n’existe pas, d’un monde qui n’est qu’illusion, piège des apparences, « hologramme », ainsi que tendent de plus en plus à le soupçonner, par ailleurs, les grands physiciens ?









P. Laranco.













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