Apprendre
à nuancer...tel devrait être un des propos prioritaires de la philosophie. Car
tout objet, tout événement peut être envisagé chacun sous des angles d'approche
très divers.
De même (bien sûr), nul être ne peut être estimé sous un seul éclairage.
Tout est déterminé par la manière d'éclairer les choses. C'est un fait que les peintres, les photographes, les cinéastes connaissent depuis belle lurette.
S'il y a un "absolu", celui-ci est fort loin de notre entendement. Il ne s'exprime à nous qu'au travers du biais de la complexité relativiste.
De même (bien sûr), nul être ne peut être estimé sous un seul éclairage.
Tout est déterminé par la manière d'éclairer les choses. C'est un fait que les peintres, les photographes, les cinéastes connaissent depuis belle lurette.
S'il y a un "absolu", celui-ci est fort loin de notre entendement. Il ne s'exprime à nous qu'au travers du biais de la complexité relativiste.
Le
racisme a toujours été le compagnon de route justificatif de l’expansion
territoriale et culturelle européenne prédatrice, du XVIe siècle à nos jours.
Quoiqu’on en dise, il entache profondément l’ « humanisme » de
la civilisation occidentale.
L’humanité
étant ce qu’elle est (éprise de cohérence), on peut difficilement passer son
temps à jongler, à pirouetter entre deux facettes, entre deux visages, l’un
humaniste et l’autre dominateur/raciste sans paraître soit, dans le cas le plus
« excusable », affligé d’une nature illogique, voire schizophrénique
impardonnable lorsqu’on se réclame du logos
grec et de la Raison voltairienne, soit, dans le cas le moins susceptible
d’être pardonné, d’une âme hypocrite et d’une mauvaise foi incommensurable.
Oui,
la colonisation est le plus grand crime contre l’humanité que cette dernière
ait jamais connu.
Spoliations,
exterminations, déportations, esclavage, métissage forcé (imposé par des viols)
ou apartheid (selon les cas, les intérêts), pillage des ressources géologiques
ou biologiques qui continue encore, guerres et déstabilisations de cultures, de
communautés entières, (elles aussi toujours actuelles, ainsi qu’on le constate,
entre autres, en Afrique noire, notamment francophone, mais aussi en Syrie ou
en Lybie), instauration de sociétés de castes coloniales n’ayant rien à envier
à celle de l’Inde…vous voulez que je continue ?
Le
mépris et la dépréciation du dominé sont la racine de la (précaire) bonne
conscience de ceux qui écrasent, profitent.
Pour
justifier ses propres exactions, que ne serait-on pas prêt à faire !
Surtout lorsqu’on se pose en donneur de leçons, en gardien du temple des Droits
de l’Homme, en chantre de l’Egalité…
L’entretien
d’une certaine négrophobie – sinon, d’une négrophobie certaine – par les élites
françaises (gouvernementales, médiatiques et intellectuelles) persuade la masse
du peuple français (et, souvent, les Africains eux-mêmes) que les indépendances
africaines sont des échecs cuisants alors même que la France continue, sans le
moindre état d’âme, de piller, de « pomper » les richesses naturelles
de l’Afrique noire en soutenant (si ce n’est en installant) des dirigeants
locaux sans scrupules qu’elle corrompt et contrôle telles des marionnettes.
Il
lui est, en ce cas, fort facile de qualifier « le Noir »
d’ « incapable » - nouvelle version du Noir
« sous-Homme ».
L’identité
coloniale est, chez l’Occident, comme une seconde nature.
Notre
ressenti d’ex colonisés gêne, surtout quand il se fait discours. Il faut
l’oblitérer, le détourner, que ce soit par le négationnisme, la stigmatisation
des peuples dominés, écrasés ou que ce soit, depuis quelques années, au nom de
la nouvelle rengaine autrement plus subtile du « métissage », paré de
toutes les vertus, dans laquelle les identités des peuples non européens se
trouvent à nouveau, fort opportunément, rejetées, annulées, dépassées par la
mondialisation qui se présente comme « libératrice ».
Attention,
je vais jeter un énorme pavé dans la mare, mais, allez, je me lance : un,
deux, trois…la colonisation fut un immense crime contre l’humanité, qui devrait
être jugé par un tribunal international, et RIEN ne l’excuse.
Quand
les Occidentaux font la guerre, c’est une guerre.
Quand
ce sont les Africains Noirs qui la font, c’est un déferlement de sauvagerie
tribale.
Pauvres gays !
Mais
de quoi les plaint-on ?
De se
précipiter sur les plages ou les villes du Maghreb, d’Haïti, ou d’ailleurs à la
recherche de chair fraîche misérable et prête à tout pour « s’en
sortir » ?
De
n’avoir pas donné à leur vie d’autre but, d’autre SENS que celui de
« jouir sans entraves » ?
Qu’on
me pardonne, mais je ne les situe pas (du moins maintenant) dans la cohorte des
« opprimés ». Le capitalisme a largement assuré leur
« libération ».
L’argent,
n’est-ce pas, ouvre toutes les portes, toutes les opportunités.
Evidemment,
on a « étouffé », en son temps, le scandale Frédéric MITERRAND.
Les
jeunes hommes dits « de couleur » ou « typés » font
toujours l’objet de leurs fixations fantasmatiques. Que voulez-vous, un
« sauvage », c’est, par définition, un être doué d’une certaine
perfection physique et « libéré » (des contraintes
judéo-chrétiennes). Du « bon sauvage » de Rousseau à la « petite
pute accessible », au gigolo, dans le plus pur style Satiricon, il n’y a qu’un pas.
Le
« Tiers-Monde » n’a pas de dignité, il y règne un bordel total, donc,
n’est-ce pas, on ne lui enlève rien…du moins, rien de bien méchant, comparé aux
autres maux qui l’affligent, le disqualifient. Et, de fait, qui aurait le culot
d’y trouver quoi que ce soit à redire ?
Derrière
toute différence se cache une ressemblance plus ou moins accentuée.
Ne
jamais, au grand jamais, dire ou se dire « je ne suis pas dupe ».
Nous le sommes toutes et tous, car nos perceptions nous trompent, nous refusent
l’accès à un grand nombre de choses.
Juger
les autres permet toujours de s’exonérer de ses propres fautes.
Pour beaucoup
de femmes à travers le monde, la « vie de couple » s’apparente, par
certains côtés, à un dressage de fauves. Le conte de La Belle et la Bête est, à ce propos, lourd de sens.
Saluons
les contes et les proverbes ! Ils viennent de la nuit des temps. Et ils en
disent singulièrement long sur la nature humaine.
La femme
et l’homme. Bien sûr, qu’ils ont besoin l’un de l’autre. C’est pourquoi je
pense que la question qui, des deux
sexes, a fabriqué l’être humain dans sa dimension culturelle puis
civilisationnelle unique ? ne trouvera jamais de réponse, parce que c’est
une fausse question. Les fausses et mauvaises questions sont toujours
condamnées à tourner sur elles-mêmes et à ne jamais offrir de réponses vraiment
satisfaisantes.
La plus
belle conquête de l’Homme, à mon sens, n’est ni le cheval, ni la Lune, mais bel
et bien l’humilité. C’est aussi la plus difficile.
D’où
vient le conservatisme ?
De la
peur, dans bon nombre de cas (peur consécutive à une pression sociale lourde, peur
de l’inconnu, du bouleversement, du désordre sans loi qui expose toujours aux
excès, aux déchaînements de violence, de la déstabilisation des croyances et/ou
des certitudes, de perdre des privilèges, des acquis et des points de repère,
terreur du Temps qui passe…). Mais aussi, tout bêtement, de la paresse d’esprit
ou du goût réel des habitudes, de la routine (un phénomène que la fatigue due à
une maladie ou au grand âge contribue à accentuer de manière patente).
Malgré
leur rigidité d’esprit souvent extrême en certains domaines (conscience de
caste et/ou de position sociale, comportement attendu de la femme, attachement
poussé au plus haut point à la famille endogame), les Indiens se moquent, en
dernier ressort, de tout, et c’est logique : pourquoi se préoccuper d’une
réalité qui, dans le fond du fond, n’existe pas, d’un monde qui n’est qu’illusion,
piège des apparences, « hologramme », ainsi que tendent
de plus
en plus à le soupçonner, par ailleurs, les grands physiciens ?
P.
Laranco.
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