mardi 29 mai 2018

Un poème de François TEYSSANDIER (France).



Bouche fermée pour ne pas avaler
Cet infini de bleu et pour ne pas se noyer
Quand tu plonges dans la lumière
Comme dans un lac qui n'aurait 
D'autre eau que celle des souvenirs


Si fraîche et limpide cette eau
Qu'elle coule dans tes yeux et ta poitrine
Et tu remontes en nageant sans bruit
A la source des premières images de ce monde
Avec des mots qui se veulent tranquille attente du soir


Ici sur le seuil envahi par les hautes herbes
Et qui disparaîtra un peu plus chaque jour
Sous le linceul pesant des ténèbres à venir
Mais que tu sens déjà proches des lampes qui vont s'éteindre
Même si ta voix respire encore sur tes lèvres

















François TEYSSANDIER








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