Stupeur à la Commission européenne !
En septembre 2017, les services chargés de la sécurité alimentaire ont appris que les filiales françaises du géant de l’agroalimentaire japonais, Ajinamoto, produisaient et distribuaient en Europe des aliments à base d’OGM destinés aux animaux.
Alors que la circulation de ces produits est strictement interdite, le producteur japonais exploite vicieusement une faille du droit européen qui autorise l’exportation vers des pays tiers, hors Union Européenne. L’article 12 relatif à la sécurité des aliments permet en effet cette interprétation, désormais sujette à un débat qu’il est urgent de trancher.
Un arbitrage favorable à l’interprétation d’Ajinamoto serait catastrophique pour la santé alimentaire des européens. Car autoriser une telle production en Europe signifierait accepter de courir le risque de voir ces OGM être mis illégalement sur le marché. Il faut donc obliger la Commission européenne à trancher en faveur d’une interdiction pure et simple.
Les substances citées dans l'article du journal Le Monde ont été placées sur le marché européen suite à une «erreur administrative» a expliqué le groupe japonais qui, semble-t-il, tente de donner des gages de discipline en promettant de se soumettre aux standards. Greenpeace n’est pas rassuré pour autant, lui qui dénonce « un scandale » et déplore les dysfonctionnements dans les processus de traçabilité et de mise sur le marché.
L’Europe n’en est pourtant pas à son premier scandale alimentaire. Alors qu’on aurait pu espérer que les crises successives de la « vache folle » puis de la grippe aviaire rendent les dispositifs légaux et administratifs plus draconiens, il n'en est visiblement rien ! Il semblerait en effet que la rentabilité prenne toujours le dessus sur la sécurité du vivant.
Selon l’avis des experts, si des mesures urgentes ne sont pas prises dès maintenant, le risque serait de voir le marché européen de nouveau envahi par des produits génétiquement modifiés.
La mobilisation des membres de SumOfUs et celles d’ONG a déjà réussi à faire reculer le commerce des OGM en obligeant des multinationales à y renoncer ou en exigeant leur interdiction par les autorités publiques. Le combat n’est visiblement pas terminé. Maintenons la pression !
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