vendredi 18 mai 2018

Gillian GENEVIÈVE (Moris).



Tu sais
J’ai eu pour survivre
En bandoulière
Sur ce sentier
Non balisé
Un baiser de la terre
Et l’étreinte
De cette ombre
Asservie
À la mémoire
Et au temps
La rumeur
Sans détour
De l’enfance


Ivre
Au portail des mots
Je me suis avancé
Là où les corps
La chair
Le regard
Et l’os
Trouvent
Le silence
Enlacé
Au silence
Contre-chant
Du vide
Et de la mort


Tissé au flux
Et reflux
Du souffle
Et de l’absence
Le rêve aussi bifurque
Altéré
Au cœur du hasard
Par l’exil de la raison
Sous les bannières
Du chagrin
Et du deuil
Du désarroi
Et du vent noir
Du sommeil


S’élèvent alors
Pour celui qui dort
Les notes enfouies
De la parole
Brisée
D’un poème
Écrit
À l’épreuve
Du doute
Du jour
Dévêtu
De la lumière
Et de l’instant
Salvateur


Mais je ne connais plus
Les songes
Les chimères
L’absence du soleil
Le crépuscule
Et la nuit qui s’annonce


Je ne connais plus
L’horizon
L’attente
L’abîme
L’espérance
Ou l’infini


Je ne connais plus
Le repos
La possibilité
Du verbe
Les promesses
Du dit et de la parole


Pour survivre
Pour respirer
Pour écrire
Encore
Et outrager
La mort


Il ne me reste plus que l’énigme de ton visage.













Gillian GENEVIEVE.





Haut du formulaire







Haut du formulaire

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire