dimanche 20 mai 2018

Une journaliste israélienne explique le BLOCUS DE GAZA.



Expliquer le blocus de Gaza : vidéo et article d'une journaliste israélienne dénonçant la propagande

marie M
France
20 MAI 2018 — Amira Hass dénonce la propagande mensongère de son pays


La journaliste israélienne, dénonce dans Haaretz le "mépris" des Israéliens qui affirment que c’est le Hamas qui envoie les Gazaouis se faire tuer, "comme si le blocus qui leur est imposé par Israël ne les condamnait pas à une mort lente." 
"Nous mourons de toutes façons, alors autant le faire devant des caméras", m’ont dit mes amis de Gaza, en ajoutant "Votre mépris vous empêche de comprendre que personne à Gaza ne manifeste au nom de qui que ce soit ".

Soulignant amèrement qu’ Israël interdit aux journalistes israéliens de se rendre dans la bande de Gaza, Amira Hass, en conclut qu’il est facile ensuite pour les dirigeants israéliens de raconter n’importe quoi. "Mais je demande à ces mêmes dirigeants, s’ils sont si sûrs que c’est le Hamas qui mène la danse et que les Gazaouis ne font que lui obéir, pourquoi obéissent-ils eux aussi au Hamas, en répondant par la violence à la non-violence, donnant ainsi d’ Israël l’image que le Hamas voulait, selon eux, montrer ?"

"Il y a une barrière intérieure, ainsi qu’une barrière de sécurité, de même qu’un fossé creusé par Israël pour la construction d’une nouvelle barrière souterraine. Et puis il y a une route de sécurité et plus loin une deuxième. Et après, il y a les champs. Et tout autour des postes de surveillance, des ballons d’observations et des drones. Et vous n’avez rien trouvé de mieux à faire que de prouver la capacité d’ Israël à tuer et à mutiler".

"D’une colline voisine située à Nir Am, j’ai pu observer avec mes jumelles cette grande prison où j’ai vécu plusieurs années, et dont je ne peux plus m’approcher parce que l’emprisonnement est devenu total. Je ne peux voir mes amis qui sont à moins de 2 km de là. L’un d’eux m’a dit en riant sur WhatsApp qu’il allait venir me faire un coucou avec un grand drapeau palestinien."

Mais plus sérieusement mes amis me font part de leur indignation face au fait qu’on leur vole non seulement leur liberté de mouvement et leur droit à une vie digne, mais aussi la possibilité d’exprimer leur profonde frustration et désespoir, en les présentant comme des pantins uniquement capables d’obéir à des ordres donnés d’en haut.
“Les Israéliens nous ont toujours méprisés. Pour eux "un bon arabe est un arabe mort ou un collaborateur", comme ils disent. Nous sommes allés manifester sans plan pour déranger les célébrations du transfert de l’ambassade étatsunienne à Jérusalem, une ville qui nous est chère, et parce que nous ne voulons pas mourir en silence. Nous en avons assez de mourir tranquillement dans nos maisons". 
“Et je peux vous dire que si le Hamas avait supervisé ces manifestations à Gaza, elles auraient été moins chaotiques. Il y aurait eu de la discipline. L’état de confusion qui règne dans les Marches du Retour est bien la preuve que ce n’est pas le Hamas qui les organise, même si des membres du Hamas y participent également, et y jouent le plus souvent un rôle modérateur".
"Ce sont des jeunes qui ont lancé cette idée et le Hamas n’a pu que s’y rallier". Et sur les près de 120 Palestiniens qui ont été tués durant ces marches, le Hamas ne revendique qu’une quarantaine ayant des liens plus ou moins proches avec le Hamas.
"Mais, c’est toujours la même rengaine israélienne, y compris lors de chacun des bombardements", conclut Amira Hass. 



#OpenGaza






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