On les appelle les « dubliné·e·s ». Derrière ce terme administratif, dénué d’humanité, ce sont des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes en détresse qui ont été contraints de fuir leur pays et les atrocités de la guerre.
Alors qu’ils ont connu le pire, aujourd’hui, quel accueil leur réserve la France.? Pendant 18 longs mois voire plus, ils n’ont pas d’autre choix que de (sur)vivre sous des ponts, dans des forêts ou des camps de fortune insalubres. Leurs journées sont rythmées par la peur des contrôles, la violence des interpellations et la menace de l’expulsion.
Ces 18 mois d’enfer, c’est cela le système Dublin, instauré par les Etats européens. 18 mois pendant lesquels ces personnes exilées ne peuvent demander l’asile et risquent à tout moment d’être arrêtées et expulsées, au détriment de leur sécurité et du respect de leurs droits fondamentaux.
Un système injuste et extrêmement coûteux pour l’Etat Français qui, s’il en avait la volonté, pourrait investir ces dizaines de millions d’euros dans une politique d’accueil et d’intégration ambitieuse et décente.
Il est indigne que la France refuse à ces 35 000 personnes « dublinées » l’accès à ce droit garanti par la Constitution française : l’asile.
Avec La Cimade, demandez d’urgence au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb de faire usage de la « clause de souveraineté » pour donner à ces personnes en quête de protection et de dignité la chance de demander dès maintenant l’asile en France.
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