mardi 6 octobre 2020

Un texte de Serge-Mathurin THEBAULT (France), ÊTRE SOI EN UN RIEN ABSOLU.

 

 

Qu’ai-je à foutre qu’on m’honore après ma mort ? Pas plus que j’ai n’ai de souci qu’on me reconnaisse de mon vivant. L’aventure se fait hors du cadre. Elle s’ébroue dans le tintamarre du silence. Elle crée l’homme à sa manière, un peu de vent, beaucoup de poussières. Elle se contrefout des réalités palpables à l’œil et à l’orgueil. Elle slalome entre les écueils de la vanité, des effets de manches, et peut-être, avec chance, ceux de la médiocrité.

 

J’écris ceci avec le plus grand détachement n’étant pas sûr que je ne me mente et que je ne fasse pas cabot dans ses lignes, en pure innocence.

 

Tant pis, la brume parfois dévoile plus qu’un soleil et il ne faut grand-chose pour qu’un nihiliste prend le plein d’un bourgeois malgré sa répugnance pour cet état.

 

Mon moi social est absent de mon écrit. Celui qui prend parole n’existe que dans la ferveur et la méditation, l’une à l’autre liée en leur différence, pour faire sonner le timbre juste du mot dont il se sent récipiendaire.

 

Je concède être dans le flou total en ce qui concerne l’œuvre. Je n’ai jamais eu envie de me consacrer à cette ambition littéraire. Je coule dans une énergie et tente de la suivre, jusqu’au bout avec exigence, pour ne pas quitter l’essence de son authenticité.

 

Je construis un canevas dont je détruis par excès les mailles, s’il ne me conduit pas à la recherche première : être soi en un rien absolu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Serge-Mathurin THEBAULT.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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