Il s'ouvre.
Le chemin de terre. Le sentier.
Pour ainsi dire majestueusement. Comme s'il était une embouchure.
Plus loin, il se resserre, à mesure qu'il s'enfonce, prend de la distance. Irrégularités. Ornières. Creux et bosses. Qui, presque, sautillent. Encadrement brouillon d'herbes folles. Et puis, les arbres hauts, serrés les uns contre les autres, qui se penchent au point que leurs faîtes feuillus ne sont pas loin de se rejoindre.
Désir de sinuer, dès le début.
Beaucoup plus loin encore, les deux enfants finissent par remarquer la présence d'un coude vers la droite qui dérobe à leurs yeux l'ocre trouée.
Deux enfants face à un sentier. Ou, du moins, à son ouverture.
Hautement interrogatifs.
"Dis, où tu crois qu'il mène, ce chemin ?".
"Et s'il menait au bout du monde ?".
Patricia Laranco.
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