dimanche 5 juillet 2020

Daniel JEAN-LOUIS (Haïti).






























Toutes ces âmes
éparpillées
le long des souvenirs
lointains
qui s'agrippent
qui s'érigent
côte-à-côte
avec les freestyles jetés
sur les rues
de l'oubli




Tous ces enfants
esseulés
qui s'élancent
vers des rives
inconnues
avec leurs rêves
à couper
le souffle
avec leurs doigts
trempés
dans l'encre
du printemps dernier




Tous
nous disent
d'aimer
non
pour nous-mêmes
mais
pour ces regards
perdus
dans les flammes
de l'indifférence




Parce qu'on nait
vieux
et qu'on ne s'en ira
pas
par quatre chemins




Parce que
mourir
je dirais
c'est vivre deux fois




ou
une porte
ouverte
sur la résilience
de tout un peuple
extirpé
contre-nature




Tous ces hommes
qui marchent
qui se meuvent
même
à contre-courant
de leurs cœurs
du passé
et qui y meurent
parfois




Tous
nous disent
d'aimer
non
pour nous-mêmes
mais
pour ceux
qui sont passés
ou
qui viendront
 tout à l'heure
chercher
leur pain quotidien
sous les pas
du passant




Et comme
la plume
du poète
remue
ciel et terre
pour le bonheur
d'un homme
averti
qui n'en vaut pas
deux
mais
des milliers de voix




Leurs déboires
leurs larmes de joie
leurs envies
leurs SOS




donneront toujours
à l'avenir
assez de souffle
pour écrire
LA VIE.










































Daniel JEAN-LOUIS


















































©

































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