dimanche 12 juillet 2020

Richard TAILLEFER (France).




Comarnic.
Chante le coq, aboient les chiens. Peu à peu la ville se découvre, la lumière déploie ses ailes folles. 
Premiers signes de croix devant le calvaire des confidences. 
5 heures du matin, Costel s’en va à son travail. Il s’attarde encore un instant ici, devant le prunier qui regorge de fruits.




La récolte sera riche. 
Promesse d’alambic et d’eau de vie.



Un chant tzigane porte ses pas et ses amours.
Exilé de nulle part, sa mémoire est en vrac et n’a pas de frontière. Sa maison est faite de toutes pièces. Aux fenêtres, point de volet. De jour comme de nuit, on laisse ses souliers au pied des escaliers.



Sans carte, ni règle du jeu, il va traversant tout un pays qui dort.
En contrebas des Carpates millénaires, aux portes même de Bucarest, dans la plaine féconde, s’érigent maintenant les carrefours du commerce, avec leurs dents acérées. Un immense lupanar vu du ciel.



Un léger clair de lune m’éclaire tout au long du chemin.



Une vieille
Sculpte dans un tronc d’arbre mort
Les anciens rois de la Roumanie



Vieilles mains qui tremblent



J’essaye de tenir à jour 
Mon carnet de voyage.



































Richard TAILLEFER.
































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