mercredi 22 juillet 2020

Quatre poèmes de Patricia Laranco (Moris/France).





Je regarde les hirondelles accompagner
les longs nuages clairs qui sereinement
fuient
en ligne droite sur le fil du vent bleu-vif
qui leur donne un air béat, et presque grisé
alors que les toits cherchent
à les retenir

*

J’observe les oiseaux-flèches suivre leurs flancs
blancs qui détonnent en l’immensité d’azur,
les encouragent-ils ou bien les guident-ils
comme des poissons-pilotes au profond des mers ?


(Juin 2020.)























Toute petite pluie picote
tel un tout mini bec pointu.
Et un petit coup sur mon front,
un léger choc
au bout du nez !
Ce sont
des fléchettes de pluie
invisibles dont on ne sent 
sur la peau
qu’à peine l’impact,
dont on n’ouït
qu’à peine le son
….

Non loin, quelque part dans l’air gris
ma complice au vol sautillant,
mésange, sans se révéler
non plus, décoche un cri discret,
presque feutré quoique pointu
en signe de reconnaissance.

*

Le vent taurin
ne charge plus
comme il le faisait ce matin,
le front baissé, heurtant les murs,
paquet d’air en boule, en furie.



(Novembre 2019)



























La mouette en vol, toute gainée de lumière
étale à plein, fière, sur fond de bleu criant
la magistrale transparence de ses ailes

et elle se laisse glisser vers le soleil
sur ses rayons où
elle a trouvé tous ses aises

qui sait si elle ne s’y est pas endormie ?




(Juillet 2020)








































Le soleil rêche
passe sa paille de fer
sur mes joues et mes bras nus penchés au balcon.

Il n’y a que moi, les murs dénudés, le ciel
avec ses nuages aveuglants qui font « coucou »
regroupés au bord du toit, îlots presque ronds
et blancs à l’allure farceuse
de pop-corns.





  
(Juillet 2020)











































































Textes et photographies : Patricia Laranco.


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