Que dire
des flétrissures intimes
des soleils suspendus aux solives
des meurtrissures de l’hiver
et des reflets de l’or
sur la poitrine des janissaires
des ocelles de sang
sur la margelle du vieux puits
de la morsure de l’archet
sur la peau desquamée
de la viole de gambe
du brou de noix au bout des doigts
des luthiers de la mort
de la piqûre de l’aspic
des talus écroulés
des chemins balafrés
que dire du maelström
de l’appel déchirant
des sources souterraines
de la sève figée
sur le flanc des volcans
de ces vies dévoyées
qui durent
durent
sans avoir commencé
José LE MOIGNE
22 juillet 2020.
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