vendredi 24 juillet 2020

La magnifique poésie de José LE MOIGNE (Bretagne/Martinique).































Que dire
des flétrissures intimes
des soleils suspendus aux solives
des meurtrissures de l’hiver



et des reflets de l’or
sur la poitrine des janissaires
des ocelles de sang
sur la margelle du vieux puits



de la morsure de l’archet
sur la peau desquamée
de la viole de gambe
du brou de noix au bout des doigts
des luthiers de la mort



de la piqûre de l’aspic
des talus écroulés
des chemins balafrés



que dire du maelström
de l’appel déchirant
des sources souterraines
de la sève figée
sur le flanc des volcans



de ces vies dévoyées
qui durent
durent
sans avoir commencé










































José LE MOIGNE

22 juillet 2020.
























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