Une mesure immédiate pour un urbanisme durable et respectueux de sa population. Sans cela, il en sera fini du cadre naturel de Gérardmer, du bien-être qu’il apporte à ses habitants et à ses visiteurs.
À raison d’un nombre croissant de permis de construire validés chaque année (+32 % par rapport à 2016), nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre. Notre vallée est bétonnée, nos coteaux imperméabilisés par des dizaines de nouvelles résidences, les zones humides et la biodiversité reculent. Les atouts de toujours de notre région, que sont la nature sauvage, les prés à jonquilles, les vastes forêts, vantées encore cet été par les médias et illustres guides de tourisme, sont en train de disparaître à vitesse grand V au profit d’une densification destinée en grande part à la location saisonnière (plus de 45 % de résidences secondaires, 185 meublés de tourisme en plus depuis 2017, et des locaux qui n’ont plus les moyens de s’installer).
Laisser couler les mois avant de prendre des initiatives, ce n’est pas imaginable.
Ne pas être entendus par nos élus locaux et régionaux, ce n’est pas tolérable.
Lancer une révision complète du Plan Local d’Urbanisme (PLU), c’est indispensable !
Une révision demande 3 ou 4 ans. Il nous faut donc dans un premier temps réclamer un PLAN D’URGENCE afin de pouvoir modifier le PLU de manière accélérée sur les points critiques et l’adapter aux enjeux immédiats.
En 2014, la loi ALUR (pour l’Accès au Logement et à l’Urbanisme Rénové), loi nationale appelant à la densification, a supprimé le coefficient d’occupation des sols (COS). Là où il fallait près de 2000 m² pour construire une maison il y a quelques années, on peut désormais autoriser jusqu’à 5 constructions sur cette même superficie !
Cette situation doit appeler le pouvoir décisionnaire à réagir en pensant à long terme. Il est de leur devoir, de notre devoir à tous, de penser aux générations futures pour que celles-ci profitent elles aussi d’un héritage naturel riche de beauté que la spéculation immobilière a commencé à détruire.
Après avoir rassemblé plus de 250 personnes lors d’une première réunion publique portant sur les effets dramatiques liés à l’urbanisation massive de notre vallée, après avoir créé une association de protection du patrimoine et de l’environnement, après avoir alerté à maintes reprises les élus locaux et régionaux, et lancé de nombreux cris d’alarme à travers les médias, nous sommes aujourd’hui dans une impasse.
Aussi nous demandons à Mr le Maire de Gérardmer, et à Mr le Préfet des Vosges, l’instauration d’un plan d’urgence.
L’objectif de ce plan d’urgence se définit par sa simplicité et son évidence : modifier certaines des règles du PLU, celles qui sont bien connues aujourd’hui comme étant la cause principale de la densification des constructions.
Si son orientation ne change pas, la politique menée en matière d’urbanisme fera de Gérardmer une ville dortoir, sans âme.
Optons pour une politique digne d’une ville de vacances, respectueuse des droits des habitants et des touristes pour un vivre ensemble harmonieux.
Nous demandons que soit inscrite à l’ordre du jour du prochain Conseil Municipal l’organisation d’une consultation pour la préparation et le lancement rapide de ce plan d’urgence.
Il n’y a pas d’autre alternative, pas d’autre action possible pour sortir d’une situation qui, si elle perdure, ternira de manière irréversible l’image de Gérardmer en lui faisant perdre une richesse naturelle seule garante d’un succès touristique durable.
Aidez-nous dans une action salutaire pour la défense du bien commun ! Aidez-nous à préserver la Perle des Vosges !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire