Je me
tais. Le soleil m’a réduite au silence.
Dru, vertical
et minéral, il m’a capturée, enserrée. Il me semble qu’il m’a incluse dans l’épais
son bloc. Arrêtée entre ses parois cylindre roide.
J’ai l’impression
de faire partie de son tronc ; de n’être plus qu’élément de sa densité.
Il me paraît
une masse de marbre dur. Où je ne serais plus que statue à venir. Que forme
vouée à être délivrée un beau jour, qui sait, par quelque marteau et quelque
burin.
Le soleil
est un silence aveuglant et gourd. Une compactitude de béton armé. Une
substance figée, dénuée de vie. Pareille à celle qui crucifie les lézards sur
des roches presque plates, entre deux puissances également inanimées qui
possèdent un pouvoir antérieur à tout contre lequel eau et chair mobiles se
craquellent et se broient, mises en pièces.
Texte et photographie : Patricia Laranco.
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