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"Emmanuel Macron dit n'avoir aucun tabou mais il n'a surtout pas de parole”
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Bonjour,
Malgré les alertes répétées pour le stopper, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du MERCOSUR (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) est à deux doigts d’être gravé dans le marbre. C’est ce qu’a annoncé le 6 juillet Phil Hogan, le Commissaire européen au commerce, assurant que l’accord était finalisé et pourrait être voté dès cet automne.
C’est le contraire de ce qu’E.Macron affirmait devant la Convention citoyenne pour le Climat le 29 juin, répétant qu’il avait « stoppé net » les négociations de cet accord tant décrié… Il prétendait d’ailleurs le même jour face aux inquiétudes des citoyens sur le CETA, l’accord Europe-Canada passé en force à l’Assemblée nationale il y a exactement 1 an : « Continuons à évaluer, je n’ai aucun tabou ».
Faux. Les risques de ces accords sont déjà largement évalués et connus, pour l’alimentation, l’agriculture, la santé, la planète. Le tabou, c’est l’inaction face à ces dangers et le soutien coupable à cette politique commerciale anti-démocratique.
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Pourquoi l’accord UE-Mercosur est-il dangereux ?
Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch France, explique au Parlement européen pourquoi l’accord de libre-échange UE-Mercosur est dangereux, anti-démocratique et complètement incompatible avec la stratégie soit-disant plus « verte » de l’Europe.
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Il est encore possible de bloquer le Mercosur et le CETA
Plusieurs parlements, comme en Autriche, en Wallonie (Belgique) et tout récemment aux Pays-Bas ont voté des résolutions contre l’accord UE-Mercosur. Et la France dans tout ça ? Elle ne prévoit pas de vote au Parlement, mais elle peut créer une minorité de blocage en Europe.
Quant au CETA, on a assisté le 23 juillet 2019 à un passage en force à l’Assemblée nationale de la part de la majorité. Mais la bataille est loin d’être terminée : le Sénat va aussi devoir se prononcer, et pourrait bien rebattre les cartes.
Nous avons besoin de vous pour maintenir la pression et se mobiliser massivement.
Ensemble, continuons à renforcer la résistance pour stopper ces accords et changer la politique commerciale européenne. Pour une meilleure protection des citoyens et de l’environnement, et non pas des privilèges des multinationales.
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Continuons à réunir nos forces pour décrypter, informer, dénoncer.
Après la crise sanitaire et économique que nous traversons, plus que jamais, faisons changer les choses.
Merci de votre engagement à nos côtés.
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Karine Jacquemart,
Directrice de Foodwatch France
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