mercredi 8 août 2018

Claude Sterlin ROZEMA (Haïti).



une nuit peut-être
on ignorera le jour à venir
à travers les silhouettes 
dressées sur les remparts

*

la trace du plumier
brodera des récits
au contour des cahiers du temps
qui se refermeront sans bruit 

*

une nuit peut-être
quelques lignes aussi
seront gommées par la poussière
dans cette ville de papier 
imprégnée de sépia

*

une nuit 
trop peut-être 
les étoiles seront gonflées d'air
comme des caïeux affolés de germer

*

trop peut-être 
le Verbe 
se fera taches de clarté 
brouillons par-dessus tout

*

est-ce pour déjouer la lune 
picorant les nuées indociles 
que tout se joue avant l’aurore 
entre le ré et le mi bémol

*

*




















Claude Sterlin ROZEMA
03 Août 2018












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