Je marche seul,
transparent et livide contre les miroirs. Parfois, je vacille au milieu d’une
foule inconvertie à la luxure des mots taillés à même les os du thorax. Je
passe partout sans certitude, les fesses à découvert traînant en moi une
mémoire plurielle. Il y a tant de cercles au péril de ma vie, tant de ponts
éphémères, de barricades dressées devant mes yeux, et encore des monticules de
silences dans la transparence hardie de mon âme. Je n’arrive pas à retrouver
l’heure, celle du jour ou de la nuit, où dans les ports de l’errance, je me
suis laissé choir. Tous les chemins que je prenais se sont dissipés. Ma destinée
est désormais dans les ruines invisibles du souvenir.
Jean-Yves
METELLUS.
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