MON ÎLE OMBILICALE
ciel d’aube glaciale
je pleure mon île ombilicale
je pleure mon île ombilicale
elle ploie sous le poids du béton
y explosent les décibels détonent
s’y déposent des tonnes
et des tonnes d’immondices
c’est le progrès qui veut ça, lui dit-on
y explosent les décibels détonent
s’y déposent des tonnes
et des tonnes d’immondices
c’est le progrès qui veut ça, lui dit-on
le progrès est roi
ailleurs dans le monde c’est idem, lui dit-on
il faut s’aligner
surtout ne pas rester à la traîne
ailleurs dans le monde c’est idem, lui dit-on
il faut s’aligner
surtout ne pas rester à la traîne
alors elle s’arme de béton
mon île ombilicale
de béton pas de patience surtout pas
il faut y aller à grand’erre
ou on risque de rester à la traîne
mon île ombilicale
de béton pas de patience surtout pas
il faut y aller à grand’erre
ou on risque de rester à la traîne
et elle obtempère
mon île ombilicale
elle l’a toujours fait
elle se fait sourde à l’ansive
qui lui parle d’un temps
antan sans béton
où elle était reine
mon île ombilicale
elle l’a toujours fait
elle se fait sourde à l’ansive
qui lui parle d’un temps
antan sans béton
où elle était reine
les sirènes du progrès
vrillent les parois du cratère primitif
et mettent le monde à l’envers
vrillent les parois du cratère primitif
et mettent le monde à l’envers
mon seul vœu
mettre en vers
mon île ombilicale
mettre en vers
mon île ombilicale
car encore l’irisent
des traces de songe
des traces de songe
Jean-Louis ROBERT.
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