La loi ne protégera pas les enfants
1 AOÛT 2018 — Ce mercredi 1er août, l’Assemblée nationale a voté le projet de loi contre les violences sexuelles.
C’est sans doute le seul texte de loi du quinquennat d’Emmanuel Macron qui portera sur ce sujet. Nous en attendions beaucoup, nous étions plus de 424 000 ici à demander un un seuil d’âge pour protéger les enfants victimes de viol. De nombreuses associations et personnalités jugeaient que c’était indispensable, qu’il était temps que la loi enfin se mette au niveau des violences sexuelles vécues par les enfants.
Comme le dit très bien le Dr Muriel Salmona présidente de l’association « Mémoire traumatique et victimologie » il s’agit d’un énorme
« FIASCO ». Je vous invite à lire son article ici :
https://bit.ly/2O2xwmu
Non seulement un enfant pourra toujours être déclaré consentant à une relation sexuelle avec un adulte mais la charge de la preuve n’ayant pas été inversée c’est toujours lui qui devra s’expliquer, se justifier. Un enfant, en 2018. Nous nous préparons à des centaines de procès de Pontoise. L’occasion était là. Le Président s’y était engagé. Et bien non. C’est raté pour les enfants, ils n’ont écouté personne. Paroles, paroles...
Engagés contre toute forme de violence, nous attendions aussi des mesures contre les violences conjugales, d’autres pour lutter contre le harcèlement sexuel au travail, pour former de manière obligatoire les professionnel.le.s de santé, de la justice ou de la police ou encore des mesures pour rendre systématique l’éducation à la non-violence dès le plus jeune âge.
Encore Raté. Non seulement le texte de loi, accompagné d’un grand renfort de communication, ne protègera pas les enfants mais en plus il se révèle bien pauvre. Son impact sur nos vies sera minime, voire nul. Le gouvernement a même refusé certains amendements des parlementaires comme celui qui voulait rendre obligatoire le signalement par les médecins des maltraitances subies par les enfants.
Nous avons réussi à faire reculer le gouvernement sur “l’atteinte sexuelle avec pénétration”. Mais malgré notre formidable mobilisation, nous n’avons pas obtenu davantage pour protéger les enfants victimes de viols.
Alors ? Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
On continue ! La lutte pour protéger les enfants, cette lutte contre les violences sexistes et sexuelles ne va pas s’arrêter car le Parlement a voté une loi inutile. Le gouvernement ne met pas les moyens sur la table pour en finir avec les violences ? Faisons-le à sa place !
Plusieurs militantes féministes et des droits de l’enfant se sont regroupées pour préparer une déferlante féministe contre les violences sexistes et sexuelles. En Espagne, au Chili, aux Etats-Unis ou en Inde, les féministes sont descendues massivement dans les rues pour en finir avec les violences. Et nous ? On se lance ?
Si ça vous tente, rejoignez les volontaires #NousToutes. Une rencontre est prévue à la rentrée pour préparer la déferlante !
Pour rejoindre les volontaires, c’est ici ! http://noustoutes.org
C’est sans doute le seul texte de loi du quinquennat d’Emmanuel Macron qui portera sur ce sujet. Nous en attendions beaucoup, nous étions plus de 424 000 ici à demander un un seuil d’âge pour protéger les enfants victimes de viol. De nombreuses associations et personnalités jugeaient que c’était indispensable, qu’il était temps que la loi enfin se mette au niveau des violences sexuelles vécues par les enfants.
Comme le dit très bien le Dr Muriel Salmona présidente de l’association « Mémoire traumatique et victimologie » il s’agit d’un énorme
« FIASCO ». Je vous invite à lire son article ici :
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Non seulement un enfant pourra toujours être déclaré consentant à une relation sexuelle avec un adulte mais la charge de la preuve n’ayant pas été inversée c’est toujours lui qui devra s’expliquer, se justifier. Un enfant, en 2018. Nous nous préparons à des centaines de procès de Pontoise. L’occasion était là. Le Président s’y était engagé. Et bien non. C’est raté pour les enfants, ils n’ont écouté personne. Paroles, paroles...
Engagés contre toute forme de violence, nous attendions aussi des mesures contre les violences conjugales, d’autres pour lutter contre le harcèlement sexuel au travail, pour former de manière obligatoire les professionnel.le.s de santé, de la justice ou de la police ou encore des mesures pour rendre systématique l’éducation à la non-violence dès le plus jeune âge.
Encore Raté. Non seulement le texte de loi, accompagné d’un grand renfort de communication, ne protègera pas les enfants mais en plus il se révèle bien pauvre. Son impact sur nos vies sera minime, voire nul. Le gouvernement a même refusé certains amendements des parlementaires comme celui qui voulait rendre obligatoire le signalement par les médecins des maltraitances subies par les enfants.
Nous avons réussi à faire reculer le gouvernement sur “l’atteinte sexuelle avec pénétration”. Mais malgré notre formidable mobilisation, nous n’avons pas obtenu davantage pour protéger les enfants victimes de viols.
Alors ? Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
On continue ! La lutte pour protéger les enfants, cette lutte contre les violences sexistes et sexuelles ne va pas s’arrêter car le Parlement a voté une loi inutile. Le gouvernement ne met pas les moyens sur la table pour en finir avec les violences ? Faisons-le à sa place !
Plusieurs militantes féministes et des droits de l’enfant se sont regroupées pour préparer une déferlante féministe contre les violences sexistes et sexuelles. En Espagne, au Chili, aux Etats-Unis ou en Inde, les féministes sont descendues massivement dans les rues pour en finir avec les violences. Et nous ? On se lance ?
Si ça vous tente, rejoignez les volontaires #NousToutes. Une rencontre est prévue à la rentrée pour préparer la déferlante !
Pour rejoindre les volontaires, c’est ici ! http://noustoutes.org
Madeline, militante féministe et des Droits de l'enfant
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