jeudi 30 août 2018

Un beau texte de l'auteur mauricien Gillian GENEVIÈVE.



Que reste-t-il des baisers volés, des baisers reçus, de l’ivresse des mensonges de ces nuits où s’absente la raison, où s’absente la parole afin que règne, entre les ventres collés, la singulière vérité de l’amour calciné au feu des chimères et du leurre ?

Que reste-t-il de ce rêve venu me hanter comme l’oiseau anonyme sur le seuil de l’enfance livré au carnage dans la démesure du réel et de l’éther ?

Que reste-t-il du ciel, ode de l’infini, bariolé de ces nuages, prémices de l’éphémère, cache-sexe de la nuit et de la mort visqueuse et impudique ?

Que reste-t-il de la mémoire comme de l’oubli, de l’éveil comme du déni, de nos pas chancelants comme de nos folles courses sur les traces de l’hiver et de la possibilité de l’étreinte ?

Il ne reste, en guise de cliché, qu’une fleur séchée, déposée entre les pages d’un livre oublié sur une étagère poussiéreuse et humide.

Des oubliettes de l’imaginaire, me parviennent quelques mots confus balbutiant les lignes de ce songe éveillé;

Je les recueille sur la page blanche en écho de ton absence.





















Gillian GENEVIÈVE.







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