Que
reste-t-il des baisers volés, des baisers reçus, de l’ivresse des mensonges de
ces nuits où s’absente la raison, où s’absente la parole afin que règne, entre
les ventres collés, la singulière vérité de l’amour calciné au feu des chimères
et du leurre ?
Que
reste-t-il de ce rêve venu me hanter comme l’oiseau anonyme sur le seuil de
l’enfance livré au carnage dans la démesure du réel et de l’éther ?
Que
reste-t-il du ciel, ode de l’infini, bariolé de ces nuages, prémices de l’éphémère, cache-sexe de la nuit et de la mort visqueuse
et impudique ?
Que
reste-t-il de la mémoire comme de l’oubli, de l’éveil comme du déni, de nos pas
chancelants comme de nos folles courses sur les traces de l’hiver et de la
possibilité de l’étreinte ?
Il
ne reste, en guise de cliché, qu’une fleur séchée, déposée entre les pages d’un
livre oublié sur une étagère poussiéreuse et humide.
Des
oubliettes de l’imaginaire, me parviennent quelques mots confus balbutiant les
lignes de ce songe éveillé;
Je
les recueille sur la page blanche en écho de ton absence.
Gillian GENEVIÈVE.
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