mercredi 13 mai 2020

Dominique TEILLIER (France).




La vie c'est fort encore malgré le covid.
C'est informel comme une avant-dernière.
Quand les corps se relâchent sur l'asphalte.
C'est une bouffée de souvenirs à coups d'index.
C'est un ramassis de poncifs.
C'est de la French littérature dans les cœurs.
Tel un rideau que l'on entrouvre dans le noir.
C'est une impasse étroite qui ne figure sur aucun plan.
C'est une fenêtre béante, des éclats de voix, le son éraillé d'un poste.
C'est l'odeur du tabac
Ce sont des bouteilles d'alcool aux postures lascives qui attirent le chaland.
C'est Rio avant ou après.
C'est mon cœur qui se serre.
C'est une pile de livres posée 
à même le sol.
Ce sont de vieilles photos en noir et blanc.
Un flot de miroirs chinés aux puces.
Un vieux lit très dix-neuvième.



Puis il y a la rue qui descend et toi derrière le comptoir qui essuie un verre, m'indiquant le jour d'un hochement de tête...
Ne serais-tu qu'une fable, un mythe, la matière d'une nouvelle.
Un parfum, une musique, un livre, un tableau ?
L'amour est-il une affaire de larmes ou de joie ?
Peut-on aimer si près de l'océan ?
L'amour est-il sensible au temps ?



J'espérais déraisonnablement que la prochaine nuit serait douce.



serait douce...
































Dominique TEILLIER
 mai 2020.







































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