DE L’OMBRE.
Je me convaincs que l’ombre ne sera pas la mienne, du moins
l’universelle. Ça ne se discute pas. Ça entre dans les pores comme une
sentence. Mon ombre sera l’obscurité. Que tout témoigne la recherche de la
lumière en ces deux bras mortifiés par la différence, rien ne pourra changer le fait, j’étais la
plèvre de la solitude, je m’en irai avec elle.
Pas gai, journée soleil, confinement déconfiné, ennui assuré et
pourtant dans la bulle d’un cerveau cherchant l’asphyxie du vertige, je divague
et trouve l’équilibre.
Votre existence est un néant, la mienne aussi, même si la
vaniteuse essaie de se pérenniser à travers les mots soufflés à son oreille par
une inconnue.
La société m’a déposé tout au bas de l’échelle du verger. Elle
s’est désintéressée de moi. Je l’en remercie. Là haut, bien bleu grisé, le ciel
drague un palan de nuages.
Le vrombissement de quelques voitures couine une sonate
assommante.
D’où me vient cet appétit de vivre alors que tout contentement
égoïste ou grégaire me dégoûte ?
Sans doute, la réponse se recroquevillait ce matin, en
promenade, dans la strie d’une pierre rongée de lierre à la plongée d’un mur vers la mer.
Serge-Mathurin THEBAULT.
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