lundi 18 mai 2020

Serge-Mathurin THEBAULT (France) nous parle DE L’OMBRE.




DE L’OMBRE.







Je me convaincs que l’ombre ne sera pas la mienne, du moins l’universelle. Ça ne se discute pas. Ça entre dans les pores comme une sentence. Mon ombre sera l’obscurité. Que tout témoigne la recherche de la lumière en ces deux bras mortifiés par la différence,  rien ne pourra changer le fait, j’étais la plèvre de la solitude, je m’en irai avec elle.


Pas gai, journée soleil, confinement déconfiné, ennui assuré et pourtant dans la bulle d’un cerveau cherchant l’asphyxie du vertige, je divague et trouve l’équilibre.


Votre existence est un néant, la mienne aussi, même si la vaniteuse essaie de se pérenniser à travers les mots soufflés à son oreille par une inconnue.


La société m’a déposé tout au bas de l’échelle du verger. Elle s’est désintéressée de moi. Je l’en remercie. Là haut, bien bleu grisé, le ciel drague un palan de nuages.


Le vrombissement de quelques voitures couine une sonate assommante.


D’où me vient cet appétit de vivre alors que tout contentement égoïste ou grégaire me dégoûte ?


Sans doute, la réponse se recroquevillait ce matin, en promenade, dans la strie d’une pierre rongée de lierre  à la plongée d’un mur vers la mer.

























Serge-Mathurin THEBAULT.




























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire