samedi 30 mai 2020

Un poème de Alassane NDIAYE (Sénégal), ADÉANE.

































Mes yeux se sont refermés sur tes palmiers 
Car tes fromagers et tes manguiers rapetissent
Le soleil les ayant sevrés de lumière




Adéane, je te reconnais par ta forêt de ditakhs
Qui embrasse d’une seule étreinte les tombes des aïeux 
belles comme un lancer de filet épervier. 
Mon bonheur fervent comme une prière 
Ouvre chaque fois un printemps pour eux.




Sur le faisceau d’avenir dessiné par l’harmattan 
J’attendrai encore la prochaine moisson
Pour boire le lait primitif du terroir de mon père.




Tu sais combien il croyait au retour des hirondelles 
convoyeur de sel. 
Elles volent haut très haut dans le ciel haut de sa verte Casamance 
Que j'aime du même amour qu'il l'a aimée avant moi.





















































Alassane NDIAYE



























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