NE RIEN SIGNER
Prise
Dans la toile
Est-elle solaire
L'araignée tisse les histoires
Tout espoir semble
Dérisoire
Soudain s'entrouvre
L'écrin d’ivoire
La porte s'est entrebâillée
De ce soleil me détacher
De liens de soies
Me libérer
Où puis-je
Un passage emprunter
Entre s'enfuir ou s'éveiller ?
La toile s'ouvre à brûle-pourpoint
Suivre ses points
De suspension.
Jocelyne MOURIESSE
Enveloppé dans l’opacité la plus totale comme tous ses
précédents, ce poème palpitant de nouveauté, étant sorti fraîchement de
l’esprit insaisissable de son auteure, porte néanmoins quelques signes inédits
semant l’illusion d’un éventuel changement profond dans son caractère qui
était, rappelons-le-nous, purement cérébral et qui se montre, contre toute
attente et à en croire ce texte, pour la première fois baignant dans
l’incertitude et l’indécision (Où
puis-je/Un passage emprunter/Entre s'enfuir ou s'éveiller).
Que s’est-il donc passé ? Cette intellectuelle racée « solaire » aurait-elle perdu confiance dans l‘entendement et la logique ?
Durant ce long calvaire enduré en France où elle avait perdu tout espoir et se débattait pour s’enfuir très loin sur les ailes des mots telle l’araignée qui « tisse des histoires » pour oublier son présent traumatisant, le seul rêve qui la berçait était la libération spatiale. Mais une fois ce but atteint, quelque chose d’inattendu semble s’être produit en elle (Soudain s'entrouvre/L'écrin d’ivoire/La porte s'est entrebâillée) et elle s’est sentie sortir de sa mue ( celle d’un Moi solaire ) pour endosser une nouvelle identité tout à fait différente (De ce soleil me détacher/De liens de soies/Me libérer).Mais est-ce réellement une libération que de quitter la zone éclairée par le soleil là où la lumière chasse les ombres et sème la clarté et la transparence ? Est-ce vraiment une solution que de perdre la foi en la science, en la vérité, en la raison ?
En tout cas, elle n’est pas encore arrivée à ce stade (La toile s'ouvre à brûle-pourpoint/Suivre ses points/De suspension) mais peut à tout moment basculer dans ce sens comme dans l’autre.
Un poème court mais il soulève une problématique des plus cruciales à l’heure actuelle en Occident après les conséquences désastreuses de la pandémie du Covid qui a ébranlé violemment la foi en l’esprit scientifique, ce fondement principal de la civilisation moderne.
Que s’est-il donc passé ? Cette intellectuelle racée « solaire » aurait-elle perdu confiance dans l‘entendement et la logique ?
Durant ce long calvaire enduré en France où elle avait perdu tout espoir et se débattait pour s’enfuir très loin sur les ailes des mots telle l’araignée qui « tisse des histoires » pour oublier son présent traumatisant, le seul rêve qui la berçait était la libération spatiale. Mais une fois ce but atteint, quelque chose d’inattendu semble s’être produit en elle (Soudain s'entrouvre/L'écrin d’ivoire/La porte s'est entrebâillée) et elle s’est sentie sortir de sa mue ( celle d’un Moi solaire ) pour endosser une nouvelle identité tout à fait différente (De ce soleil me détacher/De liens de soies/Me libérer).Mais est-ce réellement une libération que de quitter la zone éclairée par le soleil là où la lumière chasse les ombres et sème la clarté et la transparence ? Est-ce vraiment une solution que de perdre la foi en la science, en la vérité, en la raison ?
En tout cas, elle n’est pas encore arrivée à ce stade (La toile s'ouvre à brûle-pourpoint/Suivre ses points/De suspension) mais peut à tout moment basculer dans ce sens comme dans l’autre.
Un poème court mais il soulève une problématique des plus cruciales à l’heure actuelle en Occident après les conséquences désastreuses de la pandémie du Covid qui a ébranlé violemment la foi en l’esprit scientifique, ce fondement principal de la civilisation moderne.
Pr Mohamed Salah BEN
AMOR.
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