Depuis des décennies, les scientifiques nous alertent sur les conséquences désastreuses d’une économie qui ravage notre planète.
Mais plus ils nous alertent, plus la situation s’aggrave…
Les politiciens ne semblent pas être en mesure de remédier à la situation. Le veulent-ils d’ailleurs ?
Pourtant les idées et solutions proposées par des chercheurs, des ingénieurs, des entrepreneurs, des citoyens… pour corriger la trajectoire ne manquent pas.
La raison de ce statu quo est devenue évidente : certains décident que rien ne doit changer parce qu’ils y trouvent un intérêt ! Et ils ont le pouvoir de décider.
Quel est cet immense pouvoir ? Celui de financer les investissements économiques. Des investisseurs décident que certaines productions économiques doivent exister, et d’autres, non.
Quels critères administrent la décision ? Un seul : le profit que l’activité rapportera aux propriétaires de l’argent investi. Peu importe l’utilité, la valeur d’usage, les conséquences pour la planète ou pour la société … Et ce sont toujours les choix les plus destructeurs qui rapportent le plus (détruire est plus facile que construire).
Ce modèle économique est-il nécessaire ? Est-il naturel que toute production soit précédée d’un financement ? Tout l’argent qui circule devient alors de la dette. C’est un mode de fonctionnement très particulier puisque l’unique enjeu de notre travail devient le remboursement de cette dette. On ne travaille pas pour l'utilité ni pour l’intérêt de ce qui est produit ...
Pourquoi ce modèle économique nous semble-t-il naturel ? Est-il légitime que ce pouvoir extraordinaire (financer l’économie) soit réservé aux plus riches d’entre-nous ? Car s’il est en théorie possible pour chacun de s’endetter pour investir, seuls les citoyens solvables (les riches) y ont accès.
Un autre modèle économique est possible. Un modèle qui nous permettra, à nous, les citoyens, de décider des productions à engager et dans lequel nous pourrons investir toute notre intelligence collective, notre bienveillance, pour sauver la planète.
Pour produire de la valeur, il faut travailler. Quelque chose doit être transformé par du travail humain. Du travail humain uniquement ! Une machine par exemple ne produit pas de valeur ; elle produit de la richesse et cette richesse acquiert une valeur qui est une fraction du travail humain nécessaire pour que la machine soit (amortissement).
Pour que des humains travaillent, il faut les rémunérer (dans une société de droits tout du moins), leur verser un salaire.
L’investissement est une option ; un choix économique non-indispensable.
Nous pouvons collectivement, au sein de comités économiques par exemple, décider que la production ne soit précédée que du versement des salaires !
Cela changerait tout :
- Nous décidons alors démocratiquement des entreprises et des productions à créer pour construire la société désirée, en veillant qu’elles soient compatibles avec la préservation des ressources naturelles et l’équilibre de la planète.
- Il n’y aurait pas de dettes à rembourser avec la nécessité de faire croître la production pour couvrir la part des intérêts. La croissance ne serait plus indispensable.
- Il n’y aurait plus d’impôts ni de « charges » : tous les salaires seraient alimentés par une création monétaire servant à comptabiliser les richesses produites.
- Nous deviendrons des citoyens, des vrais : quel est le véritable sens de la citoyenneté si ce n’est de décider collectivement, en êtres conscients et responsables, du monde dans lequel nous voulons évoluer ? Décidons-nous de ravager la planète ? Je ne le crois pas ! C’est l’expression d’un tropisme humain (l’investissement pour les profits qu’il permet), rendu possible par un choix politique, qui commande ce saccage…
Notre planète est minuscule ! Arrêtons l'écocide.
Cette pétition est inspirée des réflexions de l’association RÉSEAU SALARIAT.
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