Je recense ces quelques mots exsangues. Ces gens d'autres rivages.
Les murs en ville. L’ascension des façades et leurs ombres chaudes.
La poussière des fins d’après-midi et les renoncements inscrits sur les visages.
C’est le temps d’avant l’été.
Est-ce que je peux encore avancer privé de l’équilibre de son âme et de son corps ?
Je marche et je peux tomber. A même le bitume ou le sable.
Dans les heures immobiles et leurs rythmes pris dans le vide.
Tout recul est songe. Le sentiment de distraire l’ordre des choses.
Je n’invente rien, l’instant est universel. Il reste la mémoire. Mais à quelle image peut-elle s’accrocher ?
Le blé est encore tendre sous l’ongle. Le soleil est toujours au bord.
J’ai tant couru vers les plaines. Pour un sourire. Une ombre de chair. Ouvert aux livres et aux corbeaux. C’est le souffle dans le ventre. Une forme à l’avenir. Le reflet de la cornée de l’homme qui marche. C'est tout cela et plus ! ...
Dominique TEILLIER.
26/06/2022.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire