ADÉANE.
Mes yeux se sont refermés sur tes palmiers.
Tes fromagers et tes manguiers rapetissent
Le soleil les ayant sevrés de lumière
Mais je te reconnais par ta forêt de ditakhs
Qui embrasse d’une seule étreinte
Les tombes sacrées des aïeux
Belles comme un lancer de filet épervier.
Mon bonheur fervent comme une prière
Ouvre chaque fois un printemps sur eux
Sous le faisceau d’avenir dessiné par la mousson
J’attends encore ta prochaine moisson,
J’attends toujours les entre-saisons
Pour venir boire le lait primitif du terroir de mon père.
Tu sais combien il croyait au retour des hirondelles
convoyeurs de sel
qui volent haut très haut
dans le ciel haut de sa verte Casamance.
Je l’aime du même amour qu'il l'a aimée avant moi.
Alassane NDIAYE
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