Pour demander des comptes au Conseil d’administration de la banque la plus polluante de France, nous n’étions pas seul·es ! Plusieurs
membres du collectif Scientifiques en Rébellion ainsi que des
co-auteur·ices de rapports du GIEC se sont mobilisé·es afin de soumettre
au Conseil d’administration de BNP une série de questions portant sur
la politique climatique de l’entreprise. Pourquoi cette
action commune ? Car les scientifiques, comme les ONG, tirent la
sonnette d’alarme depuis des années sur l’urgence de sortir des énergies
fossiles. Une grande banque comme BNP ne peut continuer de nier le
consensus scientifique ! Rappelons le triste palmarès de la banque la plus polluante de France : > BNP a été le premier financeur mondial des 9 géants européens et américains du pétrole et du gaz entre 2016 et 2022. >
En 2022, la banque française a été le premier financeur mondial de
Total, l’une des entreprises les plus polluantes au monde ! > En 2022, BNP Paribas a même augmenté ses financements aux énergies fossiles par rapport à 2021, comme le montrait récemment le rapport Banking On Climate Chaos. Préalablement
à cette AG, la banque française avait dévoilé au début du mois sa
nouvelle feuille de route sur le plan climatique. Nous l’avions analysée et avions mis en avant l’ambition bien trop limitée de ce plan. En effet, BNP refuse toujours de s’engager sur la fin de ses soutiens financiers aux majors du pétrole et du gaz, un axe pourtant indispensable pour cesser de contribuer massivement aux dérèglements climatiques. C’est
sur cette base que les scientifiques ont ce matin porté plusieurs
questions devant le Conseil d’administration de BNP et les actionnaires.
Malheureusement, la banque s’est une nouvelle fois montrée très
décevante, avec des réponses évasives et peu convaincantes. Pire, alors
que des scientifiques et des représentant·es de communautés argentines
et philippines impactées par des projets pétro-gaziers soutenus par BNP
prenaient la parole, des huées de la part d’actionnaires présent·es dans
la salle se sont même faites entendre ! Un accueil qui,
au-delà d’être honteux, nous rappelle que la pression doit être
maintenue. Ce n’est que par notre mobilisation à toutes et tous que nous
pourrons faire bouger les lignes. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire