Jeudi 12 Mai 2023, une jeune fille de 5 ans a succombé des blessures de son père violent. Ce dernier lui a porté des coups à la gorge lui laissant de nombreuses plaies hémorragiques.
L'homme était déjà connu des forces de l’ordre, qui sont intervenues à
deux reprises au domicile familial ces dernières semaines, pour y régler
des « différends conjugaux ».
Malheureusement, ce n'est pas un cas isolé, en France, des centaines de milliers d’enfants vivent dans un foyer où sévissent des violences conjugales. Celles qu’ils subissent, celles auxquelles ils assistent. Elles créent des souffrances physiques et psychiques dramatiques.
Tout le monde sait désormais qu’un père violent avec sa conjointe, n’est pas un « bon » père. Pourtant, nombreux sont les enfants qui sont maintenus auprès de l’agresseur,
par des décisions incompréhensibles, mettant à mal leur sécurité et
celle de leur mère : maintien d’un exercice conjoint de l’autorité
parentale, et même résidence alternée, droit de visite et d’hébergement
au bénéfice de l’agresseur, etc.
Nous, professionnelles en charge de la lutte contre les violences
conjugales, appelons les législateur·ices à se positionner clairement : un conjoint violent ne peut constituer une figure parentale stable et sécurisante pour les enfants qui en sont victimes. Au contraire, il est dévastateur pour ceux-ci.
Il est nécessaire de modifier la loi pour qu’un aménagement du régime
de l’autorité parentale soit systématiquement prononcé en cas de
violences conjugales et intrafamiliales afin de garantir l’intérêt
supérieur des enfants.
Pour que les femmes victimes et leurs enfants victimes puissent se reconstruire en toute sécurité, la Fédération nationale Solidarité Femmes a aujourd’hui besoin de votre soutien.
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