Résister
je veux bien
mais à quoi
tout au bout de la route
s’ouvre la zone portuaire
où
les fauves gris de la marine nationale
me ramènent à l’enfance
à ce désir d’ailleurs
qui cernait mes paupières
à la marée montante.
Je n’ai pas de remords si nombreux
qu’ils pourraient hachurer
l’impitoyable rectitude
de ma ligne de vie.
Construire
et re-construire l’enfance
passer du regard fauve
au grand silence blanc
ponctué seulement
par les glapissements de l’aube
glapissements ai-je dit
quelquefois la pensée
incendiant les espars
ne laisse que des cendres
pieusement recueillies
dans des urnes de grès
par des mains troglodytes.
José LE MOIGNE.
Samos, le 08/05/2023.
(Illustration photographique : José Le Moigne).
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