samedi 13 mai 2023

Les méditations du poète breton et martiniquais José LE MOIGNE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résister

je veux bien

mais à quoi

tout au bout de la route

s’ouvre la zone portuaire

les fauves gris de la marine nationale

me ramènent à l’enfance

à ce désir d’ailleurs

qui cernait mes paupières

à la marée montante.

 

 

Je n’ai pas de remords si nombreux

qu’ils pourraient hachurer

l’impitoyable rectitude

de ma ligne de vie.

 

 

Construire

et re-construire l’enfance

passer du regard fauve

au grand silence blanc

ponctué seulement

par les glapissements de l’aube

 

 

glapissements ai-je dit

quelquefois la pensée

incendiant les espars

ne laisse que des cendres

pieusement recueillies

dans des urnes de grès

par des mains troglodytes.

 


 

 

 

 

 

 

 


José LE MOIGNE.

Samos, le 08/05/2023.

(Illustration photographique : José Le Moigne).

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

All rights reserved.

 

 

 

 

 

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire