mercredi 10 mai 2023

Patricia LARANCO (Moris/France).

 

 

 

Les routes ombilicales affrontent le courant

et, jonchées de trésors

qui sont des détritus (détritus triturés),

enserrent les troncs creux

du labyrinthe vert

où surgit monstrueux raide l’éclat des temples.

 

 

Dans le château des vents

il n’est pas de degrés

pas de marche où poser

le pied

qui ne s’écroule.

 

 

Un grand son caverneux

s’est hissé du passé

et, du fond de son puits

est parvenu

à nous.

Et nous a traversés.

 

 

Qui sait qui est cette ombre ancrée dans le fouillis, l’inextricable Vert, l’inextricable Chair ?

On ne voit que ses yeux amandes de cristal.

Elle met au défi en soufflant dans les trous de sa flûte sans son

de la suivre

plus Loin.

 

 

Est-ce Noire Kali

déguisée en Vénus

décorée d’un collier

de crânes rétrécis ?

Quelle est sa haute énigme

aux notes propagées

à l’insu du passant pétrifié par son œil ?

 

 

Qu’est-ce que cet appel

absolument tout seul

en le débordement opaque et végétal ?

 

 

Est-ce un appel

qui chasse ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Patricia Laranco.

06/05/2023.

 

 

 

 

 

 

 


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