Quand tu fermes les yeux, pense à la liberté
bleue et compacte ainsi qu’un cube de ciel,
laisse la lumière s’écraser sur ta peau,
sous l’ocre de l’intérieur de tes peaux-pierres ;
oublie tout contre le granit blanc et grêlé
que tu veux faire reculer
d’un coup d’épaule
mais qui, en attendant, soutient ton exil,
l’échouage de ton corps bancal
qui frémit.
Recueille l’absence que tu sens en ton sein
ainsi que le papillonnement minéral
qui hachure l’indifférence des passants,
évacues leur volonté de ne plus te voir.
Fusionne avec la laitance du firmament
et dissous-toi dans cette Place qui charrie
les hautes et translucides houppes de nue
qui prennent l’aspect, la non-teinte du cristal
tout comme ses pavés ses souvenirs usés,
jaunis pareillement à des doigts de fumeur
comme si elle les basculait sans douceur,
d’un unique geste brusque
en l’horizon-fosse.
Rencogne-toi
dans un sommeil de fonds marins
puisé dans le cœur, le nucléus
d’un silex
là où se crispe le plus le poing
du silence.
Patricia Laranco.
28/04/2023.
(Illustration photographique : P. Laranco) .
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