vendredi 27 juillet 2018

La belle poésie du belge CEE JAY.



LE BONHEUR QU’ENFANT J’AI ÉPROUVÉ





Le cantique des déserts 
La pastorale des mers déchaînées
Le contre ut des montagnes
Le requiem des hommes


Le parfum du jasmin nous effleure comme des baisers
La nuit troublée par le vacarme des tronçonneuses 
qui ébranlent les arbres centenaires
Les palefrois qui hennissent allant à l’amble
La misère, le rêve, la nostalgie, la révolte !


La nuit bleue me sert de cape 
et la terre de tapis volant 
au dessus de la face affamée du monde 
jusqu’à l’échine fauve de l’aube


Dans la brume du réchauffement de la terre 
les flots de soie glacée 
suivent un cours sinueux en un silence d’abysses 
glissent sur le monde 
comme pluie sur un pare-brise
comme s’écoulent lentement les gouttes de mer 
sur la peau huilée des vahinés chaudes de soleil
Les sables du désert incrustés dans mes paumes 
se gorgent de ce nectar comme pour enfanter


Au lointain défile la caravane du pas à pas des apatrides 
Ce soir la lune ombrée par le passage de la terre 
Fausse éclipse si rare 
rend mélancolique et les marées perplexes


Je rêvais en deçà du jour le bonheur qu’enfant j’ai éprouvé.
















CEE JAY.










©







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