La Martinique, tout comme la Guadeloupe, connaît une pollution unique au monde de ses terres agricoles, de ses eaux de rivières et de son littoral. La responsable : la molécule de chlordécone utilisée comme insecticide dans les bananeraies, maintenant interdite.
Les conséquences sanitaires sont alarmantes. Contamination de la viande, des poissons et de nombreux légumes par cette molécule. Ces aliments contaminés sont pourtant ensuite autorisés à la vente.
Les impacts sur la santé des habitants sont sans appel :
- Cancers
- Retards cognitifs
- Accouchements précoces
Les pouvoirs publics nous protègent ? Pas du tout. Pire encore, depuis 2013, la réglementation européenne autorise de vendre de la viande de boeuf, de porc, d'ovins et de caprins avec 5 fois plus de chlordécone que la limite précédente. La viande de volaille et de canard est, elle, autorisée à la consommation avec 10 fois plus de chlordécone.
Décembre 2017, l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) publie ses résultats de l'étude "Kannari" portant sur l'exposition des consommateurs des Antilles au chlordécone.
Sa conclusion est effrayante : elle déconseille de manger local mais en aucun cas ne remet en cause la décision de 2013 !
Quel est l'objectif ? L'empoisonnement de toute une population ?
Nous, résidents de Martinique et de Guadeloupe, demandons :
- Le droit fondamental d'un accès à une nourriture produite localement et exempte de poison
- Un étiquetage des produits indiquant la présence ou non de chlordécone et sa quantité
- Une politique publique permettant la production agricole locale d'une nourriture non contaminée
Maintenant nous agissons, maintenant nous signons pour faire entendre nos voix !
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