adieu
mortel à l'ombre enchaînée
malvoyant et sourd
depuis la gorge serrée de la montagne
mortel à l'ombre enchaînée
malvoyant et sourd
depuis la gorge serrée de la montagne
*
c'est par là
que tu vas t'enfuir ailleurs
loin des odyssées humaines
pour ne jamais revenir à ta souche
et sur ta subite révolte
dévoilée face à la nuit qui couvre ta terre
s’étendant derrière les buées de la lucarne
de ton cachot
que tu vas t'enfuir ailleurs
loin des odyssées humaines
pour ne jamais revenir à ta souche
et sur ta subite révolte
dévoilée face à la nuit qui couvre ta terre
s’étendant derrière les buées de la lucarne
de ton cachot
*
c'est aussi par là
que ta dépouille passera à l’oblique
dans ce translucide suaire des querelles symboliques
que ta dépouille passera à l’oblique
dans ce translucide suaire des querelles symboliques
*
c’est encore par là
que deux papillons de nuit
sur une fleur tombant de l'invisible
verront les nuages tels de grands feuillages
pour chercher un ultime élan
afin de se manifester aux confins de la pénombre
là où gisait tout ton monde dans un aven secret
que deux papillons de nuit
sur une fleur tombant de l'invisible
verront les nuages tels de grands feuillages
pour chercher un ultime élan
afin de se manifester aux confins de la pénombre
là où gisait tout ton monde dans un aven secret
*
la victoire sera-t-elle proche
là où le temps fait des passes
dans un miroir d'eau
libérant des ondes vives du soleil
comme des gyrophares qui approchent
sur la route cachant les âmes
qui se détachent des corps
là où le temps fait des passes
dans un miroir d'eau
libérant des ondes vives du soleil
comme des gyrophares qui approchent
sur la route cachant les âmes
qui se détachent des corps
*
c'est toujours par là
qu’un barrage de poèmes immortels se placeront
dans la blanche matière morte d'un petit carnet
captant le bruit du chiendent
le crissement des galets
et les cris de la longue meute d'êtres animés
toujours indomptés de la parole
traversant la chair meurtrie de l’ailleurs
qu’un barrage de poèmes immortels se placeront
dans la blanche matière morte d'un petit carnet
captant le bruit du chiendent
le crissement des galets
et les cris de la longue meute d'êtres animés
toujours indomptés de la parole
traversant la chair meurtrie de l’ailleurs
*
adieu
étranger venu des lisières
entends-tu aussi les tristes mots
qui se défilent et se dressent drus
dans ces tristes poèmes du réel
étranger venu des lisières
entends-tu aussi les tristes mots
qui se défilent et se dressent drus
dans ces tristes poèmes du réel
*
*
*
Claude
Sterlin ROZEMA
4 Juillet 2018
4 Juillet 2018
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