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| C’est une pratique sans scrupule qui me fait autant bondir que les prix de l’alimentation. Vous avez probablement remarqué la forte hausse du montant de vos courses. Derrière cette hausse historique, il y a la guerre en Ukraine mais aussi des investisseurs qui en profitent pour boursicoter avec l’alimentation. Ils parient sur la hausse des prix alimentaires, ce qui fait gonfler autant les prix que leurs profits. Comment accepter ces paris sur la faim ? Face à cette intolérable pratique, foodwatch a besoin de votre appui : contre les spéculateurs de la faim, soutenez nos actions. |
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| Car il s’agit bien de cela : spéculer sur la faim. Et je suis d’autant plus révoltée que le phénomène est connu depuis des années. J’étais en Afrique aux premières loges en 2008 lors des émeutes de la faim. Vous souvenez-vous de ces évènements ? Avec notre enquête « Les spéculateurs de la faim », foodwatch alors présente en Allemagne, avait réussi en 2011 à mettre en difficulté les relations publiques de banques telles que Goldman Sachs, la Deutsch Bank et d’autres. Nous avions mis en lumière leurs intolérables paris financiers qu’ils préféraient garder secret. Aujourd’hui, en 2022, les vautours reviennent. Au niveau mondial, les prix des denrées alimentaires ont bondi de 30% par rapport à l’année dernière selon la FAO. Certes, il y a les tensions sur le marché liées à la guerre, la crise climatique et ses sècheresses ou encore un système alimentaire hyper-mondialisé et hyper-dépendant qui entrent en compte, mais il y a aussi ce facteur aggravant de la spéculation. Depuis le début de la guerre en Ukraine, des milliards d’euros et de dollars ont afflué dans des fonds qui spéculent sur la nourriture. |
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| Pour prendre la mesure du phénomène, le réseau de recherche hollandais Lighthouse a mis un coup de projecteur sur deux grands fonds d’investissements qui négocient dans l’alimentation. Alors qu’ils ont investi un peu moins de 200 millions d’euros en 2021, ils ont investi 6 fois plus dans les quatre premiers mois de 2022. Il y a clairement de l’argent à se faire. Mais pour quelles conséquences ? |
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| Spéculation sur l’alimentation : ces boursicotages privent de nourriture les plus démunis. Pour certain·es d’entre nous, cette hausse des prix pour se nourrir, c’est de l’épargne en moins. Pour d’autres, il faut carrément rogner sur d’autres budgets. Pour les plus démuni·es d’entre nous, c’est l’accès à l’alimentation qui est directement attaqué. C’est vrai en France, en Europe et c’est amplifié dans des pays où la faim est déjà endémique. Au Yémen ou au Soudan par exemple, les céréales et le pain deviennent inabordables. Ce sont des millions de personnes - dont des enfants - qui ne peuvent plus manger selon leurs besoins. Des millions de plus. Des millions de trop. La crise de 2008 avait enfin incité l’Union européenne à introduire des plafonds pour ces spéculations, mais ils sont bien trop élevés pour limiter efficacement les paris financiers. Engagée depuis des années sur le sujet, foodwatch met un coup de projecteur aujourd’hui sur le scandale de ces spéculations pour mettre la pression sur l’Union européenne et les gouvernements. Le but : qu’ils abaissent d’urgence ces plafonds et renforcent les règles contre la spéculation alimentaire. Pour contrer l’influence du lobby financier à Bruxelles, nous, citoyennes, citoyens, devons agir et nous unir. Nous avons besoin aujourd’hui de votre générosité pour nous permettre de poursuivre notre travail contre ces spéculations inacceptables. |
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| Merci. Vos dons réguliers nous permettent de bénéficier d’une source financière sûre et prévisible et de préparer nos actions dans la durée. 66 % du montant de vos dons est déductible de vos impôts, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. Ainsi, un don mensuel de 10 € par mois vous revient à 3,40 € par mois, soit 40,80 € sur toute une année après déduction. Ensemble, nous sommes plus fort·es pour lutter contre les dérives dans le secteur alimentaire. Merci d’avance de votre soutien à nos côtés. A bientôt, |
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| Karine Jacquemart,
Directrice Générale foodwatch France. |
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