Bonjour, En
cette journée mondiale de la liberté de la presse, nous vous invitons à
écrire aux autorités burundaises pour demander la libération de la
journaliste Floriane Irangabiye. Floriane Irangabiye a été condamnée à
10 ans de prison et à une amende d’un million de francs burundais en
janvier 2023 suite à une émission radio d'août 2022 au cours de laquelle
elle avait interviewé un défenseur des droits humains et un journaliste
en exil qui ont tous deux dénoncé la situation des droits humains au
Burundi. Le 30 mars 2023, la cour d’appel de Mukaza, dans la province de
Bujumbura, a tenu une audience sur l’affaire. La cour a 30 jours pour
rendre sa décision. Les poursuites à son encontre découlent de
son exercice pacifique des droits humains et de son travail de
journaliste. Enfermée depuis août 2022, Floriane Irangabiye n’a rien à
faire en prison et doit être immédiatement libérée et les charges qui
pèsent sur elle doivent être abandonnées. Écrivez aux autorités pour exiger sa libération immédiate. Envoyez un message à la Ministre de la Justice, Mme Domine Banyankimbona : - Soit par mail, aux adresses suivantes : infos@burundi.justice.gov.bi, ambassade.burundi@gmail.com
→ Afin que nous puissions avoir un suivi de l’action, vous pouvez mettre action@amnesty.be en copie cachée (cci). - Soit par courrier, à l’adresse suivante :
Mme Domine Banyankimbona Ministre de la Justice BP 1880 Bujumbura, Burundi ou Ambassade de la République du Burundi Square Marie-Louise 46 1000 Bruxelles Vous
trouverez un modèle d'e-mail/de lettre ci-dessous, mais vous pouvez le
personnaliser avant de l'envoyer, cela augmentera la probabilité que le
message arrive dans la boîte de réception du Responsable du pouvoir
judiciaire. Vous trouverez plus d’informations sur notre site internet. | Conseils pour l'envoi de courriels : - Veuillez écrire de manière respectueuse et persuasive - n'utilisez pas de langage haineux ;
- Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d'autres personnes ;
- Ajoutez à l’email l'adresse action@amnesty.be en copie cachée (cci).
Lettre/Email-type à copier-coller : Objet : Libérez Floriane Irangabiye Madame la Ministre, Je
tiens à vous exprimer ma préoccupation à propos du maintien en
détention arbitraire de la journaliste Floriane Irangabiye et des
poursuites judiciaires injustes dont elle fait l’objet. Le 30
mars 2023, la cour d’appel de Mukaza, dans la province de Bujumbura, au
Burundi, a examiné son recours contre sa déclaration de culpabilité et
sa condamnation à 10 ans de prison assortis d’une amende d’un million de
francs burundais. La cour doit rendre sa décision dans les 30 jours
suivant cette audience. Floriane Irangabiye a été arrêtée le 30
août 2022 par les forces de sécurité burundaises alors qu’elle rendait
visite à sa famille à Bujumbura. Le tribunal de grande instance de
Mukaza l’a déclarée coupable d’« atteinte à l’intégrité du territoire
national » le 2 janvier 2023. Selon ses avocats, le tribunal de grande
instance n’a pas tenu compte des irrégularités de procédure lors de son
arrestation, notamment du fait qu’elle n’ait pas eu le droit d’être
assistée de son avocat lors de son premier interrogatoire, ni de
l’absence totale de preuves recevables à son encontre. Pendant le
procès de Floriane Irangabiye fin 2022, le ministère public a présenté
des propos tenus lors de la diffusion en août 2022 d’une émission sur
Radio Igicaniro, un média burundais en ligne, durant laquelle la
journaliste et ses invités avaient critiqué le gouvernement du Burundi.
Dans un enregistrement audio de l’émission obtenu par le parquet, elle
aurait déclaré : « la population s’est résignée au mal représenté par
les dirigeants du Burundi, les citoyens ne s’expriment pas, de crainte
d’être tués. Nous demandons aux Burundais de braver leur peur. » Le
parquet a également produit à titre de preuves des photos de la
journaliste en train de poser au côté du président rwandais, Paul
Kagame, et de l’ancien président Pierre Buyoya lors d’événements
publics. Il l’a aussi accusée d’avoir participé à des réunions
organisées par de jeunes Burundais en exil au Rwanda. Les
poursuites engagées contre Floriane Irangabiye sont motivées par des
considérations politiques et sont le signe que les autorités burundaises
entendent bien continuer à restreindre l’espace civique, malgré
l’engagement du président Évariste Ndayishimiye à améliorer le bilan du
pays en matière de droits humains. Je vous demande de prendre
toutes les mesures nécessaires pour que Floriane Irangabiye soit libérée
immédiatement et sans condition. Sa condamnation et son maintien en
détention arbitraire violent ses droits à la liberté d’expression et à
un procès équitable. Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération. (Votre signature) | | |
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