Premier mai ; il fait gris. Délicatement, j’ai posé mes bagages afin de ne pas froisser les ombres. Du bout du doigt, je trace le corps d’un livre, pour un voyage, pour un décor. Un premier pas, avec lenteur, oui, avec lenteur, parce que j’ai le temps. Une histoire que je ne connais pas, qui laissera, j’espère, traîner les couleurs de ce jour qui n’est qu’à moi. Peut-être parlera-t-elle d’un tram, d’une ville étrangère ? Là où tout commencera. Pour un rien, un besoin de passage où la vie glissera sur les trottoirs et résistera aux blessures. Un écho venu de loin et de l’atmosphère. Peut-être parlera-t-il d’amour ? Pour me protéger de la mort qui me guette. Pas encore, j’espère ! Cette indicible bataille entre la vie et la mort ! Quel combat ! Quel filament, c’est de la poudre, de l’éther sans adjectifs. Des caresses perdues dans le vide. Je cherche ce que je n’ai pas. Comment dire ? Toujours une dernière bordure. Dans une heure violette et imprécise…
Premier mai ; il fait gris ! Et cela ne va pas trop mal !
Dominique TEILLIER.
01/05/2023.
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