lundi 30 août 2021

La poésie féminine reste à l'honneur avec ce texte d'Edith BERTHUIT (France).

 

 

 

Viendra bien un jour où le ciel récupérera son bleu. Un matin de vent frais qui posera de la magie sur le visage des femmes et de la douceur dans vos regards. Une heure de tendre mémoire loin de toute guerre sentimentale. Une minute sans date dont l’encre séchera vite.

 

Parce qu’elles auront perdu leur parfum de délicatesse, assis sur la terrasse, nous aurons sorti d’une veille boîte en carton des lettres d’émotions surannées. Et nous lirons, amusés des mots qui auront perdu leur sens. Nous saurons alors combien sont fausses les histoires d’amour, avec leur désespoirs passionnés, leurs pleurs démesurés, leurs chairs poussiéreuses.

 

Brièvement entrevu dans les entrelignes, l’éclat d’un rire aura lui-même terni ; les gestes resteront suspendus. Impossible de s’alentir, de ruminer, de s’effondrer. Le temps sera clair et le cœur vide.

À l’abri de la fièvre. Juste une vague honte du temps gâché.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Edith BERTHUIT.

Août 2017.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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