L'extraction illégale de l'or provoque une catastrophe écologique et sanitaire. Depuis 2008, la déforestation a été multipliée par trois jusqu'à ce jour.
Madre de Dios, située au sud-est du pays, à la frontière avec la Bolivie et le Brésil, est une des régions les plus affectées par l'orpaillage illégal. Les conséquences sur la santé des populations et sur l'environnement sont considérables. Fin octobre, le gouvernement a rendu publique la première étude sur les dégâts dans cette région, qui est un des « points chauds » de la biodiversité mondiale et dont la moitié de la superficie est classée en espace naturel protégé.
Réalisée par le ministère de l'environnement péruvien et la fondation américaine Carnegie Institution for Science, cette étude montre que la déforestation liée à la ruée vers l'or a été multipliée par trois depuis 2008. Au rythme de plus de 6 000 hectares par an, son impact est supérieur à ceux de l'agriculture, l'élevage et l'exploitation forestière cumulés.
« A 120 sols [31 euros] le gramme d'or, aucune autre activité n'est aussi rentable. Mais avant les mineurs n'utilisaient pas de machines et ils restaient le long des rivières. Maintenant, ils détruisent les terres », confirme Luis Tayori Kendero, un des dirigeants de la communauté indigène de Puerto Luz, qui reconnaît que ses hommes s'adonnent aussi à l'orpaillage, mais de façon « artisanale ».
En tant que citoyen responsable, je demande à l'État péruvien de redoubler d'efforts pour mettre fin à ce crime contre notre écosystème. Tous ensemble, nous pouvons arrêter ce fléau.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire