mardi 31 août 2021

(Petites) pistes de réflexions.

 

 

 

L'éclat de rire. Une façon de conjurer l'angoisse native (?).

 

 

 

 

 

 

Le pire, au fond, n'est pas tellement que les gens soient devenus si indifférents, si égoïstes. C'est plutôt qu'ils ne vous pardonnent guère de ne toujours pas l'être aussi pleinement qu'ils le sont devenus.

 

 

 

 

 

L’important n’est pas l’ « intelligence » mais bien plutôt ce qu’on en fait.

 

 

 

 

 

 

Tous idiots et intelligents à  tour de rôle.

Tous empathiques, compassionnels, si ce n’est même solidaires et égoïstes, envieux, indifférents, « méchants » l’un après l’autre.

Tous « délirants » et rationnels selon le moment ou le contexte.

Tous susceptibles de douceur, d’abandon à l’autre-semblable et de fermeture méfiante, quasi paranoïaque.

Tous humains.

 

 

 

 

 

Les mots ne sont pas très grand chose. Le langage ? Un code incomplet, convenu, qui nous illusionne. C'est peut-être là que se situe, que s'intercale le besoin de poésie.

La poésie ? ...Une tentative de combler l'incomplétude verbale ?

 

 

 

 

 

Quelque chose en nous n’arrive pas à intégrer la réalité, l’idée de notre disparition, de notre propre finitude. Qu’est-ce ? Notre immersion dans le présent ? Nos sens ? L’intensité de notre sensation et de notre conscience d’être en vie ? En tous les cas, c’est très, très fort.

Nous admettons qu’en tant qu’individus, qu’organismes vivants, nous sommes destinés à mourir, mais uniquement de façon intellectuelle, presque de façon abstraite.

Même la souffrance, l’affaiblissement, les affres physiques de l’agonie ne sont, au fond, vécus par nous que comme d’intenses perceptions sensorielles qui nous ancrent encore et toujours dans notre présence au monde, dans la conscience de notre corps et dans « l’empire des sens ». Là où l’état de mort, qui est absence de sensations, ne saurait avoir de place.

 

 

 

 

 

D’un certain point de vue, je peux comprendre le peu d’enthousiasme que manifestent de nombreuses femmes quand il s’agit de travailler ensemble dans le cadre d’un mouvement de revendication « féministe » ou, d’ailleurs, dans tout autre cadre. Les femmes semblent, d’une façon générale, avoir un mal fou à supporter toute forme (même la plus infime, la plus insignifiante) d’ascendant d’une de leurs consœurs sur elles. Et, dans ce domaine-là, elles semblent aussi particulièrement pointilleuses. On a parfois l’impression que demeurer une sorte de masse anonyme sans réelle, active, « sérieuse » participation à la culture et aux affaires publiques tend à les rassurer.

Conditionnement ? Habitude ? Paresse d’esprit ? Crainte ? Peur de moins pouvoir jouer sur l’ascendant  (pourtant très fragile et temporaire) que peut, éventuellement, leur valoir, sur les hommes, leur sex appeal  ? Défaut de confiance en soi ? Difficulté à gérer, en elles et entre elles, la vigueur de certains mouvements émotifs ? Tentation mimétique  sans doute plus développée que chez l’autre sexe ? « Mauvais souvenirs » (conscients ou non-conscients) de l’autorité maternelle ?...

 

 

 

 

 

Bien plus que sur des structures, le monde repose sur des équilibres, lesquels restent plus ou moins longtemps stables, pérennes.

 

 

 

 

 

Belles paroles et grands principes, clamés, répétés à l’envi  ne suffiront jamais à me convaincre. S’il n’y avait que le mensonge, le désir de manipuler ! Non, ce serait encore trop simple…Il y a aussi la « sincérité qui ment »; le fait que les gens  s’enjolivent eux-mêmes, s’auto-persuadent (notamment de la magie du verbe), sous l’effet de mécanismes dont ils n’ont pas réellement conscience.

Seuls leurs comportements, leurs réactions « à chaud » et leurs actes me « parlent »; pleinement.

 

 

 

 

 

L’égalité, ce n’est pas Tout le monde doit être pareil. La liberté, ce n’est pas J’ai le DROIT de faire tout ce qui me chante.

 

 

 

 

 

L’espèce humaine (hommes et femmes) est, en quelque sorte, formatée à la misogynie. Elle éprouve, dirait-on, beaucoup de difficulté à faire sienne l’idée que ce que réalise une femme mérite une quelconque attention. Pourtant, une femme peut être aussi créative qu’un homme. Ce ne sont pas, que je sache, les muscles qui déterminent la force de l’imagination, ni la capacité de raisonner ou d’avoir des idées.

Mais, durant des siècles, le sexe féminin s’est trouvé associé à la faiblesse dans le cadre de sociétés violentes, livrées à la turbulence mâle et, médicalement, mal armées pour le protéger des risques extrêmes liés à la grossesse, à l’accouchement. Il fut donc aisément perçu comme une quantité négligeable.

 

 

 

 

 

Rares semblent être les phénomènes, les processus ou les états qui résultent d’une cause unique.

 

 

 

 

 

La pulsion de savoir humaine (curiosité) voudrait embrasser toutes choses. Et elle le voudrait, de préférence, d’une façon claire. « Pourquoi ? », « D’où ça vient ? » pour tout – ou quasiment.

Mais chaque question qui cherche une seule réponse en obtient de multiples et souvent incomplètes. Remonter aux « causes premières » des choses, ce n’est jamais une mince affaire. Le complexe et le multifactoriel brouillent sans cesse les pistes.

Beaucoup de questions, qui veulent LA réponse, ne font qu’accoucher d’un bouquet de questions nouvelles.

D’un autre côté, c’est une bonne chose car, à mon humble avis, un esprit qui cesserait d’interroger, de chercher est un esprit mort. L’un des grands « buts » du cerveau humain n’est-il pas de résoudre des problèmes ?

 

 

 

 

 

Les Hommes se laissent formater par leurs sociétés. Ils sont « plastiques » et doués de capacités d’imitation, de mimésis sans égales (même pas chez les autres grands singes). Dans leur plus jeune âge, ils sont ultra perméables aux valeurs des groupes dans lesquels ils baignent. Le besoin de protection et l’imitation bien entendu, jouent pleinement en ce sens, de même que le lien, l’attachement aux figures tutélaires qui les guident et sur lesquels ils calquent leur comportement. Tout cela s’accomplit, dans les tout débuts, de façon inconsciente, quasi automatique. Cela veut-il dire, pour autant, que l’humain s’est affranchi de la nature, de la condition animale, de l’évolution, de la dictature des gènes ?

Sans doute pas, puisque son espèce (Homo sapiens) est « programmée » pour être et rester une créature éminemment sociale autant qu’étroitement reliée à une culture, fondée sur le langage, les coutumes, la symbolique commune au groupe. Paléoanthropologues, éthologues, sociologues, ethnologues et historiens devraient, ainsi, enfin, se rejoindre.

L’ « inné » de l’Homme est, pour une part importante, dans son « acquis ».

 

 

 

 

 

Le poème a, sans doute, à voir avec l'énigme.

 

 

 

 

 

Et si c’était la vie, le réel rêve ?

Et si c’était le rêve, le véritable réel ? Celui qui profite de la mise en « pause » du cerveau, pendant le sommeil ? 

 

 

 

 

 

Un mort, c’est, dans le plein sens du terme, quelqu’un avec qui on ne peut plus parler. C’est quelqu’un avec lequel nul contact n’est plus envisageable. Dont l’absence brise la stabilité de vos habitudes, la continuité d’une existence, la vôtre, dont elle déchire la trame. Avant toute autre chose, elle interrompt une présence, une communication à laquelle « l’être qui reste » était basiquement, viscéralement attaché. C’est cela, la concrétude de la mort et du deuil, tels qu’ils sont réellement vécus.

Il faut, d’une façon ou d’une autre, avoir été - ou s’être senti – relié avec quelqu’un – pour faire de lui un mort, dès qu’il ne fait plus partie de ce monde. La mort, sans connotation affective, n’est, et ne reste qu’une donnée cognitive abstraite.

 

 

 

 

 

Une vie, on peut la voir comme un logement vide. A nous de le meubler. A nous de le remplir. D’abord en survivant. Puis en se trouvant des buts, soit calqués sur ceux que l’exemple des autres et le groupe social, la ou les cultures proposent ; soit plus « originaux », personnels, excentriques.

 

 

 

 

 

Le Tout des choses, n’est-ce pas déjà autre chose ?

En connaissant les choses, en les ANALYSANT, en les sondant, peut-on appréhender leur Tout ?

Je me réfère ici au vieux principe philosophique selon lequel Le Tout n’est jamais égal à la simple somme de ses parties. Prenons un exemple bien concret : un être comme l’arbre ou l’Homme est un assemblage de cellules, lesquelles forment des organes travaillant de concert. La description d’une cellule d’estomac peut-elle rendre compte de ce qu’est, de comment fonctionne un estomac ? Celle d’un neurone de ce qu’est, de comment fonctionne un cerveau ? Et l’Homme est-il un estomac ? N’est-il que cerveau (ou pensée) ? C’est cela, le miracle de l’EMERGENCE (remis au goût du jour par la thermodynamique et les notions de CHAOS, d’AUTOORGANISATION). Et si le monde était une gigantesque émergence qui se tisse, se constitue au fur et à mesure, dans la seule limite de ses propres possibles ?...

 

 

 

 

 

L’observation implique toujours un certain degré d’isolement, de mise à distance, plus ou moins loin de l’implication dans les interactions humaines, lesquelles accaparent du temps et de l’énergie.

Celui ou celle qui prend le temps de prendre du champ analyse mieux et peut acquérir aussi une vision bien plus globale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P. Laranco.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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