Le fluide évaporé où se morfond la cause
De ce rêve éthéré fond aux pâles couleurs
Soudain Soleil lucide hausse nouvelle haleur
En veille hors-ton livide et au vif azur pose
Menuisier de lumière en charpente des choses
Tu défais leur barrière et se sentent les roses
Sur halliers de la ville où chantent non-serviles
Étourneaux habiles et merles bien civils
L'instant au corps varie – qu'ombre soit de retour
Le soleil en Paris n'a donné tous atours
Et vibrent ici les voix où mouille sa présence
C'est alors qu'il se boit en belle intermittence
Or de nouveau coiffé par d'épaisses nuées
Qui viennent parapher signature d'azur
L'astre si limpide se nourrit de la bure
Demeurant timide de l'horizon en ruées
Et tout le soir hésite à broder l'avenir
Proche et si avide d'embrocher l'inconnu
Qu'il tient à le tenir pour du ciel assainir
Les poches des nuées et les livrer à nu
Plomb fondu puis argent avec plus loin ; platine
Or ici tous les gens qu'aiguise sa patine
Se moquent qu'il varie : l'horizon de Paris
Souhaitant qu'il se marie au désir qui sourit
Les nuées menacent de faire couler le plomb
Un courant d'air trace blackboulant tout l'espace
Du soleil se couchant – rendant dans l'ombre : oblong
Son feu qui va mâchant l'horizon en sa place
Sourire latent – Terre lève-t-elle espoir
Dans l'ombre que serre ce trouble qui insiste ?
Notre nuit verra-t-elle ici trombes à boire
La lumière si belle où la ville résiste ?
Mais l'éclat de Paris ne peut être défait
Et ni même tari par pluies intempestives
En nuit elles brillent sans aucun air surfait
Près de son corps vrillent et sa lumière suivent
Alain MINOD.
Le 1er août 2021.
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