Des moineaux, tire d’ailes, filent, je crois, vers l’océan. La pointe du clocher enfile une dentelle blanche de nuages grêlés d’un bleu pâle. C’est Août, cela ?
Depuis, quelques jours, l’été a perdu l’adresse du couvent. Il ne marque plus sa présence que par un attroupement de touristes dans la rue.
Raffinement ultime ! Je le crée à ma façon. Mon albizzia en est tout retourné. Je le maquille d’un jaune, qui dans l’onde de son vert feuillage, l’agrémente de la grâce d’un arbre japonais.
La fenêtre d’en face, n’en est pas quitte. Je lui dessine un œil sur lequel je pose un balcon de sourcils. Les oiseaux y picorent des miettes bleues puis s’envolent vers les cieux, fusées de plumes, effet d’anges.
Je touche à tout, peintre fou de son impudence. Le promeneur devient une silhouette divine où s’affinent les rais du soleil.
Serge-Mathurin THEBAULT.
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