lundi 2 août 2021

Richard TAILLEFER (France).

 

 

 

 

Clopin-clopant

Forêt de Rougeau, clopin-clopant, dès le printemps chaque matin à la même heure, je vais par les chemins de terre. J’en éprouve ces petits riens qui me rassurent. Je me sens renaître un pas après l’autre, brassant toutes ces pensées sombres qui me taraudent la tête.

 

 

"La guerre afflige le monde. La guerre inflige la mort."

 

 

Parfois je ferme les yeux et tire le rideau. J’écoute le vent dans les arbres quand l’orage menace. J’aime penser à vous maraudant dans les vergers en fleurs.

Quel est cet indescriptible mystère où toute chose mérite d’être vécue ? Il suffirait qu’une main se tende pour entrevoir un soleil sur mes lèvres depuis trop longtemps en jachère.

 

 

Voilà que déjà je m’éloigne,

Je ne fais que passer.

 

 

Sentir, ressentir indubitablement. J’ai tant besoin de toi pour exister. En chacun de nous cette part qui nous interroge. Cette évidence qui n’est jamais le fait du hasard.

Quand je ne sais quelle direction prendre, je gamberge le long des routes. Tel un chien perdu le vent me ramène toujours vers toi.

 

 

J'écoute furtivement cet écho venu de loin.

 

 

Un visage vaguement me parvient, qui ne peut être rien d’autre que le tien. Je vais, je viens dans le silence blême de ces longues nuits, là où une lampe solitaire achève de brûler.

 

 

Un pétale de fleur de cerisier s’envole,

C’est encore le printemps.

Cueillons à même le sol

Cette marguerite oubliée que tu aimes tant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Richard TAILLEFER.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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