Bonjour,
Je m’appelle Hélène et je suis activiste à Alternatiba Paris. Jeudi dernier, nous
étions encore des milliers dans la rue pour la douzième journée de
mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites. Je faisais partie de l'équipe d’animation de notre cortège écolo-social. Nous avons chanté et dansé, car oui, notre lutte passe aussi par la joie et la fête !
Tu
le sais sans doute, la réforme des retraites a été validée vendredi
dans sa quasi-intégralité par le Conseil constitutionnel et promulguée
dans la foulée. Malgré ça, cela ne veut pas dire que cette mobilisation est terminée, loin de là !
Nous qui participons si souvent aux actions de désobéissance civile,
nous en sommes bien conscient·es : souvent, la légalité et la légitimité
ne se confondent pas. Autrement dit, ce n’est pas parce que le Conseil
constitutionnel n’a pas retoqué la loi qu’elle est pour autant désormais
légitime.
Rappelons-le
: cette réforme est massivement rejetée par une population mobilisée en
grand nombre depuis trois mois, ainsi que par tous les syndicats. De
plus, elle n’a pas été votée à l’Assemblée nationale, car faute de
majorité, le gouvernement a utilisé de manière autoritaire le fameux
article 49.3. En clair, elle n’est donc légitime ni politiquement, ni démocratiquement, et
les mensonges de Macron qui ose nous parler du “cheminement
démocratique” et des ministres qui se félicitent d’avoir forcé le
passage contre vents et marées n’y changeront rien.
La
rupture entre Emmanuel Macron et la population est désormais consommée,
il ne se cache même plus de ne gouverner ni avec, ni pour, mais bien
contre les citoyen·nes qu’il est pourtant censé représenter. En absence
d’une autorité légitime, sa pratique du pouvoir devient de plus en plus
autoritaire, et s’appuie sur une répression policière inacceptable des
manifestant·es. Le modèle néolibéral et productiviste, qui détruit la planète et qu’il essaye de défendre à tout prix est mort-vivant
: Macron n’arrive pas à comprendre que les gens ont désormais d’autres
aspirations que de passer toute leur vie à travailler, produire et
consommer.
Tant
que nous arriverons pas à nous faire entendre, nous continuerons donc à
nous mobiliser, main dans la main avec les syndicats, les autres
organisations de la société civile et les citoyen·nes déterminé·es à se
battre pour un futur désirable. Nous serons dans la rue le 1er mai, qui s’annonce d’ores et déjà historique.
En
attendant, nous t’invitons à contribuer aux caisses de grève, car faire
la grève coûte extrêmement cher aux travailleur·ses qui sacrifient à la
lutte une partie considérable de leur salaire tous les mois. Si nous voulons que la mobilisation se poursuive, les soutenir financièrement est un enjeu essentiel.
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