Le hasard est à l’origine du rire et des larmes, des bonnes et des mauvaises rencontres, de l’amour et de la solitude, et je marche sans but sur son chemin trébuchant au fil des cailloux, dans le sillon des contingences heureuses et des malheurs sans nom.
Ce soir, on ne déroge pas à la tradition : je ne sais pas de quoi demain sera fait et je pars me coucher le cœur allégé de tout impératif ; au réveil, l’aube sera nouvelle et le jour ne sera pas avare d’aléatoire et de promesses.
Je serai alors libre de rire ou de pleurer, de me taire ou de hurler, d’aimer ou de m’en abstenir, de vivre ou de mourir.
Rien n’est écrit et je dérive le sourire aux lèvres, ivre d’incertitude et de liberté, porté par le vivant en moi au seuil du possible et de ce qui ne l’est pas.
Ainsi va le monde, le temps de notre bref passage dans le sillage de l’éternité.
Gillian GENEVIÈVE.
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