mercredi 12 avril 2023

France : Halte au bitume et aux centrales d'enrobage à chaud !

 

 


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Halte au bitume et aux centrales d'enrobage à chaud !
 
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STOP AUX CENTRALES D'ENROBÉS AU CŒUR DE NOS VILLES ET VILLAGES !

A l’attention de :

Monsieur le Président de la République

Monsieur le Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Mesdames Directrices, Messieurs Directeurs des Agences Régionales de Santé

Mesdames les Sénatrices, Messieurs les Sénateurs  

Mesdames et Messieurs les Députés

Gouvernance de l’Organisation Mondiale de la Santé

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Depuis 2015, ce sont plusieurs dizaines de centrales d’enrobage au bitume pétrolier à chaud qui ont été autorisées par an !

Entre 600 et 700 de ces usines de fabrication de l’asphalte de nos routes, peut-être 800…! sont déjà installées aux quatre coins de notre territoire.  

Au cœur de nos villes et villages, ou tout à fait contre.

Le 14 mars dernier, le gouvernement a publié un bilan des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE*). La France compte aujourd’hui 500.000 installations classées, dont 450.000 soumises à déclaration, 28.000 soumises à autorisation et 15.000 à enregistrement.

La réindustrialisation de la France ne doit pas passer

par la mise à mal de notre santé !

HALTE AU MAILLAGE DE NOTRE TERRITOIRE

PAR CES USINES MORTIFÈRES !

  • - Puanteurs d’œufs pourris,  
  • - Poussières insupportables dès que le vent se lève
  • - Noria de milliers de camions par an, de jour et parfois de nuit !  
  • - Émissions de toxiques annonçant les cancers de demain !  
  • - Retombées de gouttelettes de bitume toxiques dans les jardins, sur les terrasses !
  • - Plus question de cultiver salades, radis et jardins potagers !
  • - Atteintes à la fonction chlorophyllienne des plantes telle la vigne ou les cultures maraîchères, l’agriculture biologique, ainsi que tout le monde vivant.

L’essentiel du bitume est extrait du pétrole brut par raffinage. Il entre en totalité dans la composition des matériaux routiers. C’est un produit composé essentiellement d’hydrocarbures et de ses dérivés. Le goudron issu de la houille n’est plus utilisé « neuf » depuis les années 1980, mais il se retrouve dans les enrobés du fait de la réutilisation du rabotage des routes donné pour recyclage vertueux !  

Ce principe est le plus polluant de l’industrie du bitume !  

Les fraisâts (rabotages routiers) réincorporés en centrale par liquéfaction dans les enrobés sont de l’ordre de 100 à 1.000 fois plus polluants et plus toxiques pour la santé humaine que l’enrobé fabriqué avec du bitume “ neuf “ !

Le bitume et les fumées de bitume ne sont référencées dans aucun des tableaux de maladies du système respiratoire de l’humain ;

Pourtant !

L’exposition répétée aux vapeurs et fumées de bitume entraîne au quotidien :

  • - Irritations oculaires et respiratoires, brûlures, irritation de la peau, démangeaison, maux de tête, étourdissements ou nausées, convulsion, ébriété, perte de connaissance, coma, arrêts respiratoires.
  • - Troubles du sommeil, perte de l’appétit, etc.

Les produits chimiques dispersés par les centrales d’enrobage à chaud présentent des dangers pour les personnes, les installations ou l'environnement : intoxications aiguës, asphyxie, incendie, explosion, pollution… Ils peuvent aussi provoquer des effets plus insidieux, après des années d’exposition, voire plusieurs années après la fin de l’exposition.  

En cas d’exposition au bitume par contacts répétés même à faibles doses, il y a risques d’intoxication chronique : eczéma ou asthme, silicose, cancer (mésothéliome…), insuffisance rénale, troubles de la fertilité… (INRS)

L’INRS - Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles - est clair :

… « L’INRS est géré par un Conseil d’administration paritaire constitué de représentants des employeurs et des organisations syndicales de salariés. Ses statuts, ses engagements de déontologie, mais aussi l’indépendance scientifique et technique à laquelle sont soumis ses experts garantissent l’impartialité et la crédibilité de l’INRS. »

Les pathologies dues aux contacts physiques ou gazeux aux produits chimiques inclus dans le bitume et dispersés lors de la chauffe des enrobés peuvent apparaître plusieurs mois ou plusieurs années après l’exposition.  

Dans le cas des cancers professionnels, ils peuvent apparaître 10, 20, voire 40 ans après l’exposition.

Sachez-le !  

Ce sont des dizaines de tonnes de poussières et de gaz cancérigènes qui sont propagés dans l’atmosphère et qui retombent à des distances de l’ordre de 0 à plusieurs kilomètres autour des centrales, selon la portée des vents.  

La santé des plus fragiles - nos enfants et nos plus âgés - restent à prémunir des émanations aux alentours des centrales d’enrobage à chaud - voir le “ Boulevard des Cancers pédiatriques “ à Saint Rogatien en Charente Maritime ou les leucémies à répétition à Saint Étienne les Remiremont dans les Vosges !  

Il n’est pas concevable que la loi laisse les exploitants auto-contrôler et autoréguler leurs productions faute d’assez d’inspecteurs de l’Environnement ; 1500 inspecteurs pour plus de 500.000 installations classées ICPE* en France !  

Dans un périmètre de 5 à 10 km de distance d’une centrale, nous sommes tous touchés par les risques de cancer, de leucémie, d’atteinte à la fertilité, plus toutes autres maladies existantes mais non encore attachées aux émissions toxiques des centrales d’enrobage à chaud !

Pourtant, il existe des ALTERNATIVES au bitume pétrolier !

Des laboratoires tout à fait capables d’effectuer des recherches pour mettre en œuvre de nouveaux enrobés sans l’utilisation du pétrole existent !

Mais ces recherches coûtent très chers !  

Il faudrait que l’État mette la main à la poche…

Pour l’instant le lobby du bitume, surpuissant, fait barrage ou n’offre que des solutions données pour « bio » et non pérennes. Solutions où le pétrole au travers des fraisâts reste la base de la fabrication de ces nouveaux enrobés dits « vertueux » !

Il ne suffit pas d’ajouter un liant issu de l’agriculture ou de la sylviculture a du rabotage issu de vieilles routes pour en faire un produit non polluant !  

Ce greenwashing dont on enrobe ces produits reste pour l’instant de la poudre aux yeux afin de calmer les esprits qui n’en peuvent plus de cet enfumage en règle !

Enfumage protégé par des lois prônant la réindustrialisation de nos territoires à marche forcée !

Laissons un monde viable à nos enfants !

Pas le monde d’avant ! Mais le monde de demain fort d’une gestion appropriée des risques et conséquences de notre surconsommation et de notre évidente incapacité actuelle à plus de sobriété !

* ICPE : Installations classées pour la Protection de l’Environnement  


Sources :

ENVIRONNEMENT MAGAZINE :

https://www.environnement-magazine.fr/territoires/article/2019/03/18/123488/nouveaux-chiffres-disponibles-pour-les-icpe-francaises#:~:text=La%20France%20compte%20environ%20500.000,autorisation%20et%2015.000%20%C3%A0%20enregistrement.

INRS :

https://www.inrs.fr/risques/chimiques/effets-sante-securite.html

Centre de lutte contre le cancer Leon BERARD :

https://www.cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/bitumes/

… : Les « fumées de bitume » désigne les émissions constituées de molécules d’hydrocarbures à bas point d’ébullition - phase gazeuse semi-volatile - et de gouttelettes de bitume - phase aérosol - Ces “ fumées de bitume “ contiennent entre autres, des hydrocarbures lourds (fumées bleues) de la vapeur d’eau (fumées blanches) et des composés complexes - soufrés, azotés, oxygénés - notamment des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) comme le benzo(a)pyrène (BaP). Le BaP est une substance cancérogène avérée (Groupe 1 du CIRC).

C’est bien l’effet cumulatif de ces « fumées de bitume » au cours des mois, des années de production d’une centrale d’enrobage à chaud qui pose problème ! Les taux d’émissions au demeurant faibles ponctuellement, deviennent très rapidement inadmissibles avec le temps…

 
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