Toujours les mêmes.
En toute légalité
Ils ont été reconduits.
Poste pour poste,
Toujours les mêmes.
Mi figue, mi raisin,
On se fait une raison.
Bon an, mal an,
On encaisse le coup.
A la chambre haute,
C’est verrouillé.
A la chambre basse,
Juste une formalité.
Coincé dans l’étau,
Impossible d’avancer :
L’avenir fait peur,
Le quotidien est rude.
Prisonniers de nos peurs,
Tourmentés par cette vie,
Résignés et émasculés
On regarde seulement.
Le renouveau s’est enraciné
Dans un système bien huilé,
Une démocratie bananière,
Des opposants sans épaisseur.
Une bande d’affamés,
Une meute d’agités,
Des leaders de pacotille,
Des aventuriers politiques.
Dieu est dans ses silences.
Sur hautes instructions,
Le vice-dieu visse le jeu
Des clans et des gangs.
Chaque jour, un dossier,
Des scandales financiers,
Des milliards évaporés,
Des projets inachevés.
Dans la haute sphère,
Sur la misère du peuple,
On boit du Pétrus,
On célèbre les exploits.
On mange et on mange :
Manducation sauvage,
Une boulimie d’ogre,
Des orgies gargantuesques.
Suivant l’exemple,
On amasse des fortunes,
On positionne les siens
Avant la chute du baobab.
Si tu oses critiquer,
On te colle une étiquette
Et malheur à toi
Si tu veux le changement !
Louis EBENE.
Yaoundé.
28/03/2023.
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