Chère Amie, Cher Ami,
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135 : c’est le nombre d’enfants qui ont été enfermés en rétention au
cours de la seule année 2021 dont l’immense majorité à Mayotte, 101ème
département français. Qu’ils soient âgés de quelques mois ou
adolescent·e·s, ces enfants ont été enfermés avec leur famille dans un
lieu de privation de liberté au sein duquel ils sont confrontés à des
événements traumatisants au mépris de leurs droits et de leur santé
psychique.
A
l’heure où nous vous écrivons, les chiffres de 2022 concernant
l’enfermement des enfants avec leurs familles que nous collectons,
témoignent d’une tendance identique à 2021 alors même que les
spécialistes démontrent que l’enfermement a des conséquences dramatiques
sur la santé mentale des enfants telles que le repli sur soi, les
insomnies, le refus de s’alimenter, le stress post-traumatique… La
France a déjà été condamnée à 9 reprises par la Cour européenne des
droits de l’Homme (CEDH) pour le traitement inhumain et dégradant
infligé aux enfants enfermés derrière les grilles des lieux de
rétention.
Malgré
ces multiples condamnations, le nouveau projet de loi asile et
immigration, dont nous vous parlions dans un précédent message, ne
prévoit qu’une interdiction partielle de l’enfermement des enfants en
rétention. Et si le texte est pour le moment reporté à une date encore
inconnue, le gouvernement a affirmé qu’il ne serait pas abandonné, nous laissant craindre une invisibilisation accrue de cette situation.
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